Algérie - Revue de Presse

Agriculture à Djendel (Aïn Defla) : Faute d'investissements, des filières se meurent



Agriculture à Djendel (Aïn Defla) :  Faute d'investissements,  des filières se meurent
Des filières stratégiques sont en régression et d'autres ont complètement disparu l La production des agrumes, principalement l'orange, est en chute libre et ce, du fait du vieillissement des plantations. A l'instar de toutes les communes à vocation agricole de la wilaya de Aïn Defla, celle de Djendel (sud-est du chef-lieu de wilaya) connaît ces derniers temps une intense activité dans le secteur de l'agriculture. En effet, c'est le temps des récoltes et les champs céréaliers et ceux réservés à la culture de la pomme de terre ne désemplissent pas. Dès l'aube, ces champs accueillent fellahs et acheteurs, ainsi que des femmes, des hommes et des enfants souvent démunis, qui, après autorisation des propriétaires, récoltent de quoi vivre. Dans cette région connue pour son climat tempéré, la saison s'annonce relativement bonne en ce qui concerne la culture de la pomme de terre et des céréales, selon les dires d'un responsable de la subdivision de l'agriculture de cette daïra.Concernant le tubercule, 771 hectares ont été réservés pour la campagne 2009-2010, avec une production d'arrière-saison de l'ordre de 172 000 qx. Quant à la production de pomme de terre de saison qui s'étend sur une superficie de 790 hectares, les estimations en cours sont de 140 000 qx. Une quantité jugée satisfaisante pour la stabilité du marché et qui répond aux objectifs fixés par le contrat de performance, précise le même responsable. Ce dernier nous révélera, en outre, que la daïra de Djendel approvisionne plusieurs wilayas, comme Béjaïa, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Tizi Ouzou, Bouira et même Chlef. Cette même daïra compte 66 agriculteurs dans la filière de la pomme de terre.Ce recensement a été rendu possible grâce au dispositif se rapportant à la livraison des intrants, explique notre interlocuteur. Pour ce qui est de la céréaliculture, les communes de Djendel, Oued Chorfa et Birbouche figurent parmi les premiers producteurs à l'échelle de la wilaya et participent à hauteur de 10% dans cette filière. A noter qu'une superficie de 9500 hectares a été emblavée, tandis que l'on prévoit plus de 160 000 qx à récolter, sur un total de 2 millions de quintaux attendus à l'échelle de la wilaya, une quantité qui dépasserait ainsi les objectifs exigés par le contrat de performance pour la daïra de Djendel, fera encore remarquer le même responsable.Des créneaux délaissésLes agriculteurs de cette partie de la wilaya de Aïn Defla ont réussi, pour la saison en cours, à relancer la culture des petits pois, jadis très florissante, notamment dans les zones montagneuses, où plus de 100 hectares lui sont consacrés, nous a-t-on affirmé. Ce regain d'intérêt pour cette culture a donné lieu à l'émergence, au mois d'avril et mai derniers, de points de vente spontanés aux abords de la RN 18. En revanche, s'inquiètent des intervenants proches du secteur agricole, des filières stratégiques sont en régression et d'autres ont complètement disparu. Ainsi, la production de lait accuse un sérieux déficit, avec un seul éleveur en possession de 7 vaches qui destine quelque 3700l/mois à la collecte. Par ailleurs, ajoute notre source, les superficies réservées aux cultures fourragères sont insignifiantes, en comparaison à celles ayant existé du temps des domaines autogérés.L'on comptait alors six unités d'élevage bovin et des centaines d'hectares consacrés aux cultures fourragères. S'agissant des agrumes, la situation n'est guère reluisante, puisque la production actuelle est en chute libre, l'orange principalement, en raison du vieillissement des plantations, assure-t-on, mais c'est surtout la disparition totale de la culture de la tomate industrielle que déplorent des techniciens du secteur. Celle-ci faisait la réputation de cette région jusque dans les années 1980, avant de disparaître complètement, faute de création d'unités de transformation, expliquent nos interlocuteurs, lesquels soutiennent, par ailleurs, qu'il est facile de relancer ce créneau porteur, pour peu qu'on encourage l'investissement.Or, le problème du foncier se pose avec acuité dans cette daïra, indiquent des sources locales. A noter, dans ce sillage, que des terrains faisant partie d'un ex-domaine autogéré servent actuellement à des projets, tels que le futur siège de l'APC et celui du tribunal (inscrits depuis 2006), un groupe scolaire ainsi que 120 logements déjà réalisés.


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