Algérie

Agriculture : 600 000 postes d'emploi inoccupés : Quand la terre manque de bras...



Agriculture : 600 000 postes d'emploi inoccupés : Quand la terre manque de bras...
Hémorragie - Quelque 600 000 postes d'emploi se rapportant à l'agriculture sont encore inoccupés sur le territoire national faute de postulants.C'est ce qu'a affirmé hier dimanche à Sidi-Lakhdar (Aïn Defla), le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, appelant les jeunes à opter pour ce créneau d'activité porteur. Il est plus que nécessaire que les jeunes optent pour les activités de l'agro-alimentaire et l'agro-industriel de façon générale.
Des créneaux d'activité porteurs, a précisé M. Mebarki, qui inspectait le centre d'excellence de formation professionnelle dédiés aux métiers de l'agriculture dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya. Pour lui, il est absolument nécessaire que les jeunes optent pour des créneaux qui offrent des opportunités d'emploi, affirmant que la terre constitue la seule entité qui donne sans compter mais à condition d'en prendre soin. Battant en brèche le prétexte selon lequel l'agriculture est caractérisée par sa pénibilité, il a soutenu que ce motif n'a plus droit de cité de nos jours à la faveur de la mécanisation à grande échelle des activités liées au travail de la terre.
Depuis quelques années un mal silencieux ronge le secteur agricole. Il s'agit de la pénurie de main-d'?uvre. Un problème qui a poussé un certain nombre d'exploitants agricoles à aller jusqu'à demander aux autorités d'adopter une loi permettant le recrutement d'employés étrangers.
De nombreux autres ont préféré courir le risque en employant massivement des travailleurs subsahariens. Le problème de main-d'?uvre se pose également au nord du pays, mais les exploitants agricoles ont, semble-t-il, moins recours à la main-d'?uvre étrangère qu'au sud du pays. A Béjaïa, Omar Bekouche, secrétaire général de l'Association des producteurs de figue de Beni Maouche évoquait récemment une pénurie qui représente aujourd'hui «un obstacle face au développement de l'agriculture dans la région». Selon lui, le manque de travailleurs agricoles «a commencé à se faire sentir il y a cinq à dix ans, et aujourd'hui, les agriculteurs sont obligés de faire plusieurs tâches à la fois pour combler le vide». «Ici, on ne parle pas de recruter des étrangers mais beaucoup de gens sont obligés d'investir sur des machines pour rendre le travail plus facile». Les enjeux d'une politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle en Algérie ont été au centre des débats, tout récemment, à l'occasion d'une conférence organisée par la fondation Filaha Innove.
Intervenant à cette occasion, Amine Bensemmane, président du Sipsa-Sima et du groupe de réflexion Filaha Innove (Grif), a indiqué que «bien que l'Algérie et les pays africains connaissent ces dernières années un fort développement agricole, il y a en contrepartie un déficit énorme en termes de main-d'?uvre agricole. Un handicap qui interpelle à bien des égards l'urgence d'une mécanisation agricole incontournable susceptible d'accroître la production et d'améliorer le timing des opérations dans toutes les chaînes de valeur agroalimentaire».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)