Algérie

Agriculture



Agriculture
Les mesures d'austérité décidées par les pouvoirs publics pour contrecarrer les effets de la baisse vertigineuse des prix du pétrole touchent désormais le secteur agricole.En effet, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a décidé de surseoir à tout financement des projets inscrits dans le cadre du Fonds national de développement agricole (FNDA), en dehors des semences et des engrais, apprend-on.Dans une note émanant du ministère, adressée aux différentes directions des services agricoles du pays, il est clairement signifié qu'il a été décidé de surseoir à tout engagement et à tout financement des projets. La tutelle invite ses différents services à procéder, dans les plus brefs délais, à la clôture de tous les projets en voie d'achèvement.Les bénéficiaires ayant réalisé des investissements sont aussi appelés à achever leurs projets sous peine de résiliation des contrats. Par ailleurs, aucun projet s'inscrivant dans le cadre du programme FNDA ne sera financé, a-t-on précisé. «Dans le cadre de rationalisation des dépenses publiques, il a été décidé de surseoir momentanément à tout financement des investissements projetés», lit-on dans la missive de ministère de l'Agriculture. Cette mesure ne concerne pas, en revanche, les subventions accordées pour l'acquisition des engrais et semences destinés à la céréaliculture. Les subventions de l'Etat inscrites dans le cadre du FNDA comprennent trois grandes lignes de financement qui viennent d'être gelés.Toutes les activités agricoles seront donc touchées, dont la filière lait, en dehors du soutien à la production d'un montant de 3 DA par litre de lait produit. Par conséquent, les projets inscrits à l'image de la réalisation de chambres froides destinées au stockage de la pomme de terre et l'acquisition de divers matériels destinés à l'élevage et à la production de fourrages ne seront plus financés.Une chose est certaine : cette décision intervient à un nomment où les caisses de l'Etat posent problème en raison de la conjoncture liée à la chute des cours du pétrole. Akli Moussouni, expert en développement, estime que cette décision est prise «dans une panique générale qui consiste à arrêter la distribution sans aucun objectif économique précis pour le secteur de l'agriculture».L'expert a expliqué que cette démarche, qui dure depuis l'année 2000, a généré la spéculation généralisée aux dépens d'une vision rationnelle de développement dont les conséquences ont fait exploser la facture des importations.




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