Les crimes commis par les forces d'occupation sionistes mercredi à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui ont fait 11 martyrs et plus de 100 blessés, ont été fermement condamnés par les Palestiniens et des pays arabes qui ont demandé l'intervention de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l'ONU pour assurer la protection du peuple palestinien.Lors d'une rencontre à Ramallah avec une délégation du Parlement européen, le Premier ministre palestinien Mohammed Shttayeh, a qualifié de "terrorisme systématique", le raid des soldats sionistes à Naplouse.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyadh Al-Maliki, a fait savoir que la Palestine avait demandé la tenue d'une réunion d'urgence de la Ligue arabe au niveau des délégués et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), et ce afin d'obtenir une condamnation massive et individuelle de la répression sioniste dans les territoires palestiniens occupés, où les maisons sont démolies et les journalistes agressés.
Les dirigeants palestiniens ont également décidé d'interpeller le Conseil de sécurité de l'ONU pour tenir une session d'urgence "afin de demander la protection internationale de notre peuple palestinien et de condamner le massacre" commis par les forces d'occupation sionistes à Naplouse, dénoncé aussi par la députée au Congrès américain du Michigan - d'origine palestinienne - Rashida Tlaib qui a indiqué que la poursuite du financement américain à l'entité sioniste "aboutira à davantage de morts et de destructions dans les territoires palestiniens occupés".
L'Algérie a fermement condamné l'agression "barbare", appelant la communauté internationale et le Conseil de sécurité à intervenir en urgence pour mettre un terme à l'escalade dangereuse contre le peuple palestinien.
Elle a souligné "la nécessaire mise en œuvre des résolutions de la légalité internationale afin de dissuader l'occupant sioniste, le tenir pour responsable de ses crimes systématiques contre le peuple palestinien et le contraindre à s'engager dans un processus politique sérieux, aboutissant à une solution juste et durable pour la cause palestinienne, sur la base du principe de la Terre contre la Paix, sur lequel repose l'Initiative arabe de paix".
La Tunisie a, elle, affirmé qu'"il n'est plus admissible de voir ces atrocités passées sous silence et que les responsables de ces agissements bénéficient encore de l'impunité".
La Jordanie, le Koweït, Bahreïn, Oman, le Qatar, l'Egypte, l'Arabie saoudite et la Turquie, entre autres, ont appelé à protéger la "juste cause" palestinienne, "conformément à la Charte des Nations unies et aux règles du droit international", soulignant l'importance de soutenir tous les efforts régionaux et internationaux visant à faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient.
Guterres met en garde contre la "situation brûlante" en Palestine
Pour le Parlement arabe, le crime de Naplouse "est une réponse (de l'entité sioniste) à la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité condamnant les activités de colonisation, et un défi flagrant à la communauté internationale en commettant davantage de massacres et de crimes sur les terres et les villes palestiniennes".
Parallèlement, la Ligue arabe a tenu les Sionistes pour "responsables de ce massacre", appelant à mettre "immédiatement" fin à ces actes et à mettre en place un système de protection internationale d'urgence pour le peuple palestinien.
Pour sa part, l'OCI a considéré que ce "crime odieux" constituait "un prolongement du bilan du terrorisme" de l'entité sioniste "qui doit rendre des comptes".
A New York, dans son discours devant le Comité des droits inaliénables du peuple palestinien des Nations unies, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a mis en garde mercredi, contre "la situation brûlante dans le territoire palestinien occupé, l'escalade des tensions, l'accélération du cycle de violence meurtrière ainsi que l'impasse du processus de paix".
Le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland s'est dit pour sa part consterné par la perte de vies civiles et "profondément troublé" par la poursuite du cycle de violence.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé sa "vive préoccupation" face à l'escalade de la violence en Cisjordanie occupée, tandis que l'Union européenne a mis l'accent sur la nécessité "de respecter pleinement le droit international humanitaire".
Nombre de pays européens se sont aussi alarmés face à la spirale de violence en Cisjordanie occupée, à l'instar de la Suède, la Pologne, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, la France, la Belgique, le Luxembourg et l'Irlande.
Le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, a exprimé aussi sa "profonde préoccupation" suite au raid lancé par les forces sionistes à Naplouse, affirmant, à l'occasion, que l'expansion des colonies dans les territoires palestiniens sont "un obstacle à la paix" et "compromet la possibilité géographique d'une solution à deux Etats".
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Posté Le : 23/02/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz