Algérie

Agression sioniste : Un autre carnage à Ghaza


Le camp de réfugiés d'Al-Maghazi, à l'est de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza, a vécu dimanche soir un des plus meurtriers carnages commis par l'armée israélienne, depuis le 7 octobre 2023. Le décompte provisoire annoncé hier vers 14h GMT, fait état de plus de 106 martyrs et de dizaines de blessés. Ces violents bombardements interviennent au moment où l'entité sioniste annonce de lourdes pertes parmi ses troupes au sol.Par ailleurs, le ministère de la Santé de Ghaza a annoncé, lundi, que le bilan au 80e jour de l'agression israélienne s'est alourdi à 20.674 martyrs et 54.536 blessés. La même source a précisé que les bombardements au cours des dernières 24 heures ont fait 250 martyrs et 500 blessés.
Selon un correspondant d'Al Jazeera, un hôpital voisin ne pouvait pas contenir le nombre de martyrs et de blessés, dont des enfants, victimes de cette attaque meurtrière contre le camp de réfugiés d'Al-Maghazi. « Nous avons tous été pris pour cible », a déclaré sur ‘Al Jazeera' Ahmed Turokmani, qui a perdu plusieurs membres de sa famille, dont sa fille et son petit-fils.
Le correspondant d'Al Jazeera a précisé que les bombardements de dimanche soir avaient ciblé «quatre maisons du camp Al-Maghazi», ajoutant que «le grand nombre de martyrs était dû au fait que les gens se regroupent la nuit dans les maisons». Ajoutant que «la présence de personnes déplacées dans ces zones augmente le nombre de martyrs, car certaines maisons peuvent contenir environ 100 personnes».
Hier, depuis le début de la journée, l'armée sioniste a commis de nombreux bombardements contre la ville de Jabalia, au nord de Ghaza, s'attaquant sans distinction à ce qui reste des maisons de cette localité bombardée plusieurs fois depuis le début de l'agression, mais également au centre des ambulances du Croissant-Rouge palestinien à Jabalia.
Lundi, selon un correspondant d'Al Jazeera, un «bombardement d'avions israéliens à proximité de l'hôpital indonésien, dans le nord de la bande de Gaza» a fait «trois martyrs et un autre blessé».
LES BOMBARDEMENTS ONT MIS 23 HOPITAUX HORS SERVICE
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré lundi : « L'occupation a forcé nos équipes à évacuer le centre d'ambulances de Jabalia, et a pris d'assaut le bâtiment et détruit les ambulances. » La même source a également précisé que «21 blessés seront évacués de l'hôpital baptiste d'Al-Ahly et 12 autres seront déplacés de l'hôpital d'Al-Shifa».
Depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza, les hôpitaux sont la cible privilégiée de l'armée sioniste. Le directeur général du bureau des médias du gouvernement à Ghaza, Ismail Thawabta, a déclaré à Al Jazeera que «23 hôpitaux de la bande assiégée avaient été mis hors service en raison des bombardements israéliens, soulignant que le secteur de la Santé dans la bande de Ghaza a atteint le stade d'un véritable effondrement».
Il a ajouté que «plus de 9.000 personnes sont tombées en martyrs en raison de l'incapacité de les soigner dans les hôpitaux», et qu'il est probable que «le nombre de martyrs augmentera en raison de l'effondrement du secteur de la santé». Le même responsable a souligné que «l'aide médicale qui arrive ne couvre que 2% des besoins du secteur de la Santé», et a également appelé «à l'entrée de 1.000 camions d'aide quotidiennement, y compris des camions de carburants pour tenter de relancer les services de santé».
Dimanche, le porte-parole de la Protection civile de Ghaza a déclaré à ‘Al Jazeera' que le nombre de martyrs parmi ses équipes s'élevait à 40 depuis le début de l'agression. Le même intervenant a expliqué que la Protection civile travaille avec des moyens dérisoires en «raison de l'absence d'équipements» pour procéder au déblayage afin de retirer les corps ensevelis sous les décombres. Par ailleurs, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé, dimanche, «qu'il y a environ 50.000 femmes enceintes dans la bande de Ghaza», ajoutant «qu'il y a plus de 180 naissances par jour».
L'agence a indiqué que les médecins et les sages-femmes font tout ce qui est en leur pouvoir pour prodiguer des soins aux nouveau-nés et aux femmes enceintes qui sont, à haut risque, dans les 7 centres de santé de l'UNRWA partiellement fonctionnels sur les 22 qui existaient avant leur destruction par l'armée d'occupation.
L'UNRWA a annoncé - via la plateforme X - avoir perdu 142 membres de son personnel à Ghaza, depuis le début de la guerre, précisant que la plupart d'entre-eux «ont été tués avec leurs familles».
De son côté, l'organisation ‘ONU Femmes' a rapporté que «deux mères sont tuées toutes les heures à Ghaza».
ISRAËL TERRORISE LES CIVILS APRES UNE «DEFAITE MILITAIRE»
Commentant le massacre commis dans la nuit de dimanche à lundi dans le camp Al-Maghazi, un responsable du mouvement Hamas a estimé, dans un communiqué rendu public hier, que l'armée sioniste « terrorise les civils suite à défaite militaire ». « Chaque fois que l'armée nazie est vaincue devant les héros de la résistance, elle pratique son terrorisme contre des civils sans défense avec l'aide de Biden (président des Etats-Unis, ndlr) », a déclaré al-Risheq.
Le même responsable a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à «tenir Israël pour responsable des meurtres commis dans la bande de Ghaza» et «à prendre des mesures urgentes pour que les criminels de guerre sionistes répondent de leurs actes et empêcher leur impunité ».
Dans un autre communiqué, le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a appelé la Croix-Rouge internationale à accompagner les équipes du Croissant-Rouge palestinien ciblées par Israël. Pour le Hamas, «rien ne justifie l'absence de la Croix-Rouge Internationale dans sa mission de protection des équipes médicales contre les attaques israéliennes à Ghaza», ajoutant que «les dernières attaques contre les équipes du Croissant-Rouge palestinien ont eu lieu à Jabalia, où ses ambulances ont été détruites, et que les forces d'occupation ont encerclé un centre du Croissant-Rouge».
L'EGYPTE PROPOSE A LA RESISTANCE D'ABANDONNER GHAZA CONTRE UN CESSEZ-LE-FEU
Le Hamas et le Jihad islamique, principales factions de la résistance palestinienne à Ghaza, ont rejeté une proposition égyptienne «d'abandonner le pouvoir à Ghaza en échange d'un cessez-le-feu permanent», selon Reuters citant deux sources de sécurité égyptiennes.
Selon Reuters, l'Egypte a proposé une « vision », selon laquelle «un cessez-le-feu en échange de la libération de davantage d'otages, et (qui) conduirait à un accord plus large impliquant un cessez-le-feu permanent ainsi qu'une refonte du leadership à Ghaza, actuellement mené par le Hamas».
«L'Egypte a proposé des élections tout en offrant au Hamas l'assurance que ses membres ne seraient ni pourchassés ni poursuivis en justice», indique l'agence qui précise que le Hamas «a rejeté toute concession» autre que celle tournant autour de «la libération des otages».
«Le Hamas cherche à mettre fin à l'agression israélienne contre notre peuple, aux massacres et au génocide, et nous avons discuté avec nos frères égyptiens des moyens d'y parvenir. Nous avons également dit que l'aide à notre peuple devait continuer et augmenter et qu'elle devait atteindre toute la population du nord et du sud. Une fois l'agression stoppée et l'aide augmentée, nous serons prêts à discuter des échanges de prisonniers», a déclaré un responsable du Hamas à Reuters. Pour sa part, le Jihad islamique, qui détient également des otages à Ghaza, «avait fixé la fin de l'offensive militaire israélienne comme condition préalable» à toute négociation, indique la même source.
Le Jihad islamique insiste, écrit Reuters, sur le fait que tout échange de prisonniers doit être basé sur le principe « tous pour tous », c'est-à-dire «la libération de l'ensemble des otages détenus à Ghaza en échange de la libération de tous les Palestiniens emprisonnés en Israël».
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