Dimanche, 387e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste est en constante hausse.
Cependant, depuis le 5 octobre, la situation dramatique dans le nord de l'enclave, où se déroulent les principales attaques et les plus meurtrières d'entre-elles, rend de plus en plus difficile pour le ministère de la Santé à Ghaza, habitué à faire part quotidiennement du nombre de victimes des bombardements israéliens, de continuer à publier tous les jours ces statistiques. Dans le dernier communiqué, rendu public samedi, le ministère de la Santé avait justement précisé que «les statistiques des martyrs et des blessés ne comprennent pas ceux des hôpitaux du nord de Ghaza, en raison du siège imposé par l'armée d'occupation et la difficulté d'établir des communications avec les responsables des hôpitaux ou de s'y déplacer». Il faut savoir que le ministère de la Santé de Ghaza s'est imposé, depuis au moins une décennie, de produire des statistiques fiables établies selon les normes internationales. C'est ce que reconnaît, d'ailleurs, une étude récente de la prestigieuse étude de la revue médicale The Lancet.
Donc, pour le dimanche, 387e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le bilan officiel reste celui publié samedi, c'est-à-dire 42.924 martyrs et 100.833 blessés, auquel il faudra ajouter les chiffres non officiels rapportés, le jour même, par Al Jazeera qui a fait état d'au moins 56 martyrs, dont 30 dans le bombardement de 5 maisons à Beit Lahia (nord), et des dizaines de blessés. Hier dimanche, le bilan provisoire des victimes palestiniennes des bombardements de l'armée israélienne, établi vers 15h30 (heure de Ghaza) par Al Jazeera, qui cite des sources médicales, s'est élevé à 47 martyrs, dont 43 dans les régions du nord de l'enclave, et des dizaines de blessés. Les bombardements ont commencé peu après minuit contre une école située à proximité du stade Palestine, à l'ouest de la ville de Ghaza, dans le nord de l'enclave. Le bilan de cette attaque est de plusieurs blessés.
Durant la même journée, la ville de Ghaza a été la cible d'autres bombardements aériens, d'artillerie et de drones, faisant des dizaines de blessés dans le quartier d'Al-Zaytoun et la région d'Al-Saftawi. Un autre bombardement, survenu à la mi-journée, dans la région d'Al-Saftawi a fait au moins 1 martyr et 1 blessé.
Au moins 8 autres martyrs et des blessés ont été recensés dans l'attaque d'une école de l'UNRWA abritant des personnes déplacées dans le camp Al-Shati, à l'ouest de la ville de Ghaza. Parmi les martyrs de cette attaque figure le journaliste Saïd Radwan, directeur du département des médias numériques de la chaîne Al-Aqsa.
Vers 15h (GMT), un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que deux autres journalistes ont été martyrisés dans le bombardement de l'école d'A-Shati, ce qui «porte à 180 le nombre de journalistes martyrs depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza», précise la même source. D'autres attaques ont eu lieu, dimanche, dans le nord de Ghaza, où les plus meurtrières ont été enregistrées à Beit Lahia et à Jabalya.
A Beit Lahia, un bombardement sioniste, survenu avant l'aube, contre une maison abritant des personnes déplacées, a fait 10 martyrs et plusieurs blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Le journaliste a rapporté deux autres bombardements à Jabaliya, l'une dans la région de Tal al-Zaatar, à l'est du camp de réfugiés, faisant 2 martyrs et des blessés, et une seconde au bilan encore plus dramatique de 18 martyrs et des dizaines de blessés dans le ciblage d'une place résidentielle du camp de réfugiés de Jabalya. Dans le sud de Ghaza, des maisons dans le quartier Al-Mawasi, à l'ouest de la ville de Rafah, ont été visées par un bombardement qui a fait des blessés, 2 martyrs et plusieurs blessés, dans une attaque sur la région de Kaïzan Abu Rashwan, au sud de la ville de Khan Younes.
Dans le centre de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté un bilan de 2 martyrs et de plusieurs blessés au nord du camp de Nuseirat.
Un mort et 49 blessés près d'une base du Mossad à Tel-Aviv
Dans la mi-journée de dimanche, les médias israéliens, cités par Al Jazeera, ont rapporté un certain nombre de blessés dans une attaque d'un camion-bélier dans une gare routière au nord de Tel-Aviv.
La police israélienne a rapporté, plus tard, «qu'un grand nombre de personnes avaient été écrasées près d'une gare routière au nord de Tel-Aviv», expliquant que le camion était entré en «collision avec un bus» à côté de la base de Glilot, tandis que le journal Yedioth Ahronoth a déclaré qu'un «certain nombre de personnes blessées étaient coincées sous un camion et se trouvaient dans un état grave».
Le journal «Israël Hayom» a rapporté un bilan de 30 blessés, dont 15 dans un état grave, avant que la radio de l'armée sioniste n'annonce un bilan de 40 blessés, ajoutant que «l'auteur de l'attaque au camion-bélier au nord de Tel-Aviv a été tué».
Al Jazeera ajoutera par la suite que l'opération s'est déroulée «dans une zone qui comprend un quartier général du Mossad», avant de préciser que l'attaque s'est déroulée «à proximité de la base militaire de Glilot, qui comprend également le quartier général du Mossad».
L'hôpital Yakhluf a annoncé la détérioration de l'état de santé de trois des blessés lors de l'attaque à la voiture bélier de Glilot, près de Tel-Aviv.
La radio militaire israélienne a rapporté, bien après, qu'un grand nombre des personnes blessées lors de l'opération «étaient des soldats qui se rendaient à leurs bases militaires», et a revu le nombre de blessés à 50. L'hôpital Ichilov de Tel-Aviv a annoncé, vers 17h (heure locale) le décès d'une des femmes blessées lors de l'attaque. Immédiatement après l'annonce de l'opération de camion-bélier, les mouvements de la résistance palestinienne et libanaise ont salué : «l'attaque héroïque près du quartier général du Mossad» à Tel-Aviv, considérant qu'il s'agit d'une «réponse naturelle aux crimes de l'occupation sioniste contre notre peuple palestinien», ont déclaré les Mouvements Hamas et du Jihad islamique.
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a salué dans les mêmes termes «l'opération héroïque qui a visé les forces d'occupation à proximité de la base militaire de Glilot», ajoutant qu'il s'agit d'un «nouvel épisode dans lequel notre peuple, avec toutes ses composantes, affirme son rôle dans le déclenchement d'une bataille d'usure continue contre l'ennemi sioniste».
A partir du Liban, le Hezbollah a «béni l'opération», félicitant «notre peuple palestinien et les mouvements de résistance palestiniens pour l'opération héroïque de Tel-Aviv contre les soldats de l'occupation».
«Cette opération et d'autres similaires sont une expression vivante de la volonté, de la capacité et de la réaction de ce peuple face à l'occupation, à l'agression et aux massacres», a ajouté le Hezbollah.
Le Liban dépose une plainte devant le Conseil de sécurité de l'ONU
Le ministère libanais des Affaires étrangères a annoncé, dimanche, que son pays a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité contre Israël pour avoir commis des massacres contre des civils et bombardé des villages du sud du Liban.
Hier, l'armée sioniste a continué ses bombardements au sud Liban et dans la banlieue sud de Beyrouth. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté au moins 8 raids israéliens nocturnes sur la banlieue sud de Beyrouth. Dans la matinée, la fumée continuait de monter dans le ciel suite aux incendies déclenchés par ces attaques. Les bombardements israéliens ont visé également plusieurs régions du sud Liban, ainsi que la ville de Beit Salibi, dans la vallée de Bekaa, à l'est du pays.
Vers 16h (heure locale), le ministère libanais de la Santé a annoncé un bilan de 5 martyrs et de 13 blessés lors d'un raid de l'ennemi israélien sur la ville de Haret Sidon, au sud Liban.
Le Hezbollah a mené, de son côté, plusieurs attaques notamment celles visant : « un rassemblement de forces ennemies israéliennes dans la colonie de Shomera avec un missile guidé », confirmant avoir fait plusieurs morts et blessés, « la société Yodevat Military Industries, au sud-est d'Akka, un escadron de drones d'attaque», «une position ennemie au nord-est de Manara avec drone», ainsi que «la base de Zovulon Military Industries, au nord de la ville de Haïfa, bombardée par une importante salve de missiles».
Hier, la radio militaire israélienne a confirmé «4 blessés, dont 3 grièvement, et plusieurs maisons et véhicules endommagés suite à des missiles lancés depuis le Liban sur la ville de Tamra, en Galilée occidentale», ainsi que «la mort de 4 officiers dans des combats au sud du Liban».
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Posté Le : 28/10/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com