Agression sioniste: Des dizaines de martyrs dans la ville de Ghaza

Samedi, 260e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes s'est élevé à 37.551 martyrs et 85.911 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. L'armée d'occupation a commis, vendredi, 3 massacres dans la bande de Ghaza, faisant 101 martyrs et 169 blessés transférés dans les hôpitaux, dont 25 martyrs et au moins 50 blessés dans l'attaque du quartier d'al-Mawassi à Rafah visant des tentes d'un campement pour personnes déplacées. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste a détruit plus de 700 puits et usines de dessalement d'eau dans la bande de Ghaza, dont des dizaines dans la ville de Ghaza où les habitants sont soumis à une soif sévère. La crise de l'eau s'est particulièrement aggravée avec les vagues de déplacements. Hier, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a annoncé que son pays se joindra à l'Afrique du Sud dans son procès contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ). « Cuba a décidé de participer, en tant que pays tiers, à la plainte de l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice », a déclaré Rodriguez dans un communiqué. Cuba usera de son droit de présenter, en tant que pays tiers, son interprétation des règles de l'accord qu'Israël a violé de manière flagrante à travers ses actions dans les territoires palestiniens illégalement occupés de la bande de Ghaza, a ajouté le communiqué. L'initiative de La Havane s'inscrit, explique le MAE cubain, dans « son engagement ferme et durable à soutenir et à contribuer autant que possible aux efforts internationaux légitimes visant à mettre fin au génocide commis contre le peuple palestinien». Samedi, l'armée sioniste a continué ses bombardements contre les civils dans plusieurs régions de Ghaza, du nord au sud. Vers la mi-journée, les informations sur le bilan des attaques sionistes sur les quartiers al-Zaytoun et al-Tuffah, ainsi que le camp al-Shati, dans la ville de Ghaza, faisant état d'au moins 43 martyrs et de plusieurs blessés.

Le directeur du bureau des médias du gouvernement à Ghaza a déclaré à Al Jazeera que l'occupation a commis deux horribles massacres dans le camp d'Al-Shati et dans le quartier d'Al-Tuffah.

Le bombardement israélien de sept maisons dans le camp al-Shati a fait au moins 24 martyrs et des blessés, alors que le ciblage du quartier d'Al-Tuffah a fait 19 martyrs, soit au total 43 martyrs, a indiqué la même source. «C'est le même schéma : des familles entières sont effacées du registre. Nous nous attendons à ce que les chiffres augmentent », commente le journaliste Hani Mahmoud d'Al Jazeera English. Un autre correspondant d'Al Jazeera a rapporté, de son côté, que deux Palestiniens ont été tués dans un bombardement d'artillerie israélien sur le quartier d'Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Ghaza.

De son côté, le porte-parole de la Protection civile de Ghaza a déclaré à Al Jazeera que ses équipes rencontrent des difficultés pour secourir les blessés et transférer les dépouilles de martyrs en raison du manque de carburant et de l'intensité des bombardements. «Nous demandons qu'un soutien nous soit apporté afin que nous puissions mener à bien nos tâches. Nos équipes ont récupéré un certain nombre de corps de martyrs et de blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, après avoir été pris pour cible dans le camp d'Al-Shati », a ajouté le porte-parole de la Protection civile de Ghaza, ajoutant qu'ils ne disposent d'aucun équipement permettant d'extraire les victimes des décombres. L'artillerie israélienne a également bombardé hier plusieurs cibles à l'est de Khan Younes, notamment la ville d'Abasan.

Les forces d'occupation ont également ciblé des pêcheurs près du port de Ghaza, faisant au moins deux blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. A Rafah, dans le sud de l'enclave, les forces d'occupation ont fait exploser plusieurs bâtiments, au centre et à l'ouest de la ville, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera.

Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que le corps d'un martyr avait été retrouvé dans la rue George, à l'est de Rafah. Le journaliste a ajouté que les corps de plusieurs martyrs, suite aux raids israéliens sur la ville de Rafah, gisaient toujours au sol vers 16h, en raison de la difficulté pour les ambulances de les atteindre. A Rafah également, les combats font rage entre la résistance palestinienne et les troupes de l'armée d'occupation sioniste. Hier, les Brigades Al-Qods, la branche militaire du Mouvement du Jihad islamique, ont déclaré que leurs combattants ont pris pour cible des soldats de l'armée d'occupation stationnés à la porte extérieure du passage de Rafah et ses environs. L'attaque a porté des « coups directs », ont ajouté les Brigades Al-Qods.

Le correspondant d'Al Jazeera à Rafah a également rapporté, hier, que des affrontements ont eu lieu entre la résistance palestinienne et les forces d'occupation israélienne dans plusieurs zones du centre de la ville.

Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas), ont diffusé hier des images du ciblage de soldats et de véhicules de l'occupation israélienne dans l'axe d'avancement des troupes sionistes, avec des roquettes antichar, dans le camp d'Al-Shaboura, au centre de Rafah.

Quatre enfants morts de famine en une semaine

Le directeur de l'hôpital Kamal Adwan (nord de la bande de Ghaza), Dr Hossam Abu Safiya, a annoncé hier que le nombre d'enfants morts à l'hôpital à cause de la malnutrition était passé à 4 martyrs en une semaine.

« Nous avons perdu un enfant à la crèche au cours des dernières heures. Il s'agit du quatrième enfant à mourir à l'hôpital au cours de la dernière semaine à cause de la malnutrition », a déclaré Abou Safiya lors d'une conférence de presse, précisant que « plus de 250 enfants ont été détectés présentant des signes de malnutrition ».

Par ailleurs, l'intervenant a appelé les institutions internationales à « former une commission d'enquête sur les circonstances de l'assassinat de médecins » de Ghaza par l'entité sioniste. « Nous appelons les autorités compétentes à révéler le sort de notre personnel médical détenu par les forces d'occupation. Nous sommes confrontés à une catastrophe sanitaire et nous lançons un appel de détresse indiquant que les prochains jours feront encore plus de victimes », a-t-il poursuivi.

De son côté, le Directeur général du ministère de la Santé à Ghaza, Mounir Al-Bursh, a également demandé qu'une « enquête internationale » soit menée sur les attaques contre le personnel médical. « Nous exigeons une enquête internationale, comprenant une autopsie des corps des martyrs. Nous exigeons la libération de tout le personnel médical détenu dans la bande de Ghaza », a-t-il ajouté.

Pas d'examens de fin de cursus secondaire pour 39.000 élèves

Comme chaque année durant cette période, des dizaines de milliers de lycéens de Ghaza sont appelés à passer les examens de fin de cycle secondaire. Cette année, environ 39.000 lycéens ne passeront pas ces examens en raison de l'agression barbare de l'entité sioniste et du niveau de destruction sans précédent des infrastructures éducatives de l'enclave. Le directeur de la planification de l'UNRWA, Sam Rose, estime que le fait qu'environ 39.000 élèves ne puissent pas passer les examens secondaires généraux à Ghaza, est « poignant » et « triste ».

« C'est encore une couche de tristesse que traverse la population », a-t-il déclaré, ajoutant que « plus d'un demi-million de personnes ont été privées d'éducation pendant plus de huit mois ». « Mais je reconnais qu'il est important que nous nous concentrions aujourd'hui sur ceux qui ne sont pas en mesure de passer leurs examens », a-t-il poursuivi. « Nous avons [l'UNRWA] environ 300 écoles à Ghaza. Près des deux tiers d'entre elles ont été endommagées ou détruites », a-t-il affirmé, ajoutant que les écoles qui n'ont pas été détruites servent à abriter des personnes déplacées. « Malheureusement, ces endroits, comme nous le savons, ne sont pas toujours sûrs. À ce jour, cinq cents personnes ont été tuées dans les écoles de l'UNRWA.

Dans une précédente déclaration, l'UNRWA a confirmé que « plus de 76% des écoles de la bande de Ghaza ont besoin d'une reconstruction ou d'une réhabilitation majeure pour pouvoir à nouveau fonctionner ».