Les bombardements sionistes contre Ghaza se sont poursuivis hier pour le 16e jour de suite. Pour la seule journée d'hier, et jusqu'à 14h (GMT), l'armée d'occupation a effectué 24 frappes aériennes d'une grande ampleur, tuant plus de 266 Ghazaouis, portant ainsi le nombre de martyrs à 4.741 dont 1.873 enfants, 1.023 femmes et 187 personnes âgées, selon le ministère de la Santé à Ghaza.Les bombardements quotidiens et un blocus de plus en plus meurtrier, allant cette fois jusqu'à une coupure totale de l'électricité, de l'eau potable et de carburants, la situation humanitaire à Ghaza a atteint des «niveaux catastrophiques», ont alerté samedi cinq agences de l'ONU, assurant que les hôpitaux sont «submergés» de blessés et que les enfants «meurent à un rythme alarmant».
Dans un communiqué, l'Organisation mondiale de la santé, le Programme alimentaire mondial, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, le Programme de l'ONU pour le développement et le Fonds de l'ONU pour la population, rappellent que la situation humanitaire à Ghaza était déjà «désespérée» avant l'agression sioniste. «Elle est aujourd'hui catastrophique», poursuivent-ils, appelant la communauté internationale à en «faire plus» pour aider les habitants de Ghaza.
Pour les agences de l'ONU, «le temps est compté avant que les taux de mortalité ne montent en flèche en raison de l'apparition de maladies et du manque de capacités en matière de soins», préviennent-elles.
Le convoi d'aide humanitaire de 20 camions acheminé samedi, via le point de passage de Rafah, «est totalement insuffisant » pour l'ONU qui veut 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Ghazaouis privés de tout. «Les Ghazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d'aide est nécessaire», a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, au «Sommet pour la paix» du Caire.
Les cinq agences de l'ONU affirment que «les enfants meurent à un rythme alarmant, privés de leur droit à la protection, à la nourriture, à l'eau et aux soins de santé». «Les hôpitaux sont submergés de blessés. Les civils ont de plus en plus de mal à accéder aux denrées alimentaires essentielles», poursuivent-elles.
Ghaza: 50% des habitations touchées
Par ailleurs, le bureau des médias du gouvernement à Ghaza a indiqué hier que « 50% des logements ont été complètement ou partiellement endommagés à la suite des raids israéliens », provoquant ainsi « l'expulsion de force de 70% de la population de la Bande de Ghaza, soit 1,5 million de citoyens, de leurs habitations ». La même source, citée par Al Jazeera, estime que le nombre de mosquées complètement détruites depuis le début de l'agression s'élève à 31 mosquées et 3 églises ont été gravement endommagées.
L'Observatoire Euro-méditerranéen des Droits de l'Homme (Euro-Med Monitor) a indiqué samedi, pour sa part, qu'environ 83% du total des victimes des attaques menées par l'entité sioniste contre la bande de Ghaza au cours des deux dernières semaines étaient des civils, dont 39% étaient des enfants.
L'observatoire (communément appelé Euro-Med Monitor) a souligné dans un communiqué publié sur son site que l'entité sioniste a, depuis le 7 octobre, mené 24 heures sur 24, des milliers de frappes aériennes et d'attaques d'artillerie, ciblant des quartiers résidentiels et des immeubles à plusieurs étages habités par des civils à Ghaza.
Au moins 1.590 enfants et 920 femmes sont tombés en martyrs, affirme l'ONG qui a jouté que 28.200 logements ont été complètement détruits et 104.000 autres partiellement endommagés.
En outre, les bombardements israéliens ont détruit totalement ou partiellement environ 103 établissements de santé (19 hôpitaux, 48 cliniques et 36 ambulances), 76 écoles, 273 installations industrielles, 79 sièges de médias, 26 mosquées et plusieurs églises, d'après le document publié samedi.
MSF: les blessés sont en danger de mort dans les heures à venir
De son côté, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a averti samedi que tous les Palestiniens blessés dans l'agression sioniste en cours à Ghaza «sont en danger de mort dans les heures à venir», les rares structures médicales qui fonctionnent encore dans la bande faisant face à des contraintes inimaginables.
D'après MSF, chaque jour, entre 800 et 1.000 nouveaux blessés sont recensés dans la ville assiégée. Tout en mentionnant que ces chiffres ne recensent que les personnes qui parviennent à se rendre dans les hôpitaux.
«En général, seuls les patients les plus gravement atteints se rendent à l'hôpital. Depuis le début du conflit, on compterait ainsi plus de 9.700 blessés. Je considère qu'ils sont en grave danger de mort dans les heures à venir, car il est désormais pratiquement impossible de les soigner», regrette Guillemette Thomas, coordinatrice médicale de MSF pour la Palestine, citée par un communiqué de l'ONG.
«Dans les hôpitaux, le personnel soignant ne peut plus correctement soigner les blessés, ni même en admettre de nouveaux», poursuit la responsable.
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Posté Le : 23/10/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com