Algérie

Agression sioniste contre Ghaza: L'occupation pratique une politique de famine pour obtenir des gains politiques



Mardi, 263e jour de l'agression sioniste contre les civils à Ghaza, le nombre de victimes a atteint, 37.658 martyrs et 86.237 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a ajouté que l'occupation a commis, la veille, 3 massacres faisant 32 martyrs et 139 blessés.

Dans la nuit de lundi à mardi, les bombardements de l'armée sioniste ont fait au moins 15 martyrs dans diverses zones de la bande de Ghaza, notamment dans des écoles abritant des personnes déplacées, a rapporté Al Jazeera.

Un correspondant de la chaîne qatarie a indiqué que 3 raids israéliens ont visé deux écoles de l'UNRWA dans le camp Al-Shati, le quartier d'Al-Daraj, à Al-Shujaiya dans la ville de Ghaza, faisant des martyrs et des blessés, dont la plupart étaient des femmes et des enfants.

Le journaliste a également rapporté que les équipes de la Protection civile ont récupéré les corps de 5 martyrs, dont 3 enfants et une femme, retrouvés sous les décombres d'une maison bombardée par des avions de l'occupation dans le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Ghaza.

À Khan Younes, au sud de l'enclave, au moins 8 Palestiniens sont tombés en martyrs dans la soirée de lundi lors d'un raid de drone contre des citoyens au rond-point de Bani Souhaila, a ajouté la même source. Mardi, de l'aube à la mi-journée, le bilan des victimes s'annonçait déjà assez lourd. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté au moins 41 martyrs dans différents bombardements israéliens sur la ville de Ghaza. Parmi eux, 3 martyrs et plusieurs blessés dans un bombardement visant des Palestiniens dans la rue Al Wahda, à l'ouest de la ville de Ghaza.

Au moins 10 autres martyrs sont tombés dans une attaque sioniste contre une maison de la famille Haniyeh dans le camp d'Al-Shati, à l'ouest de Ghaza, dont la sœur du chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique « Hamas », Ismail Haniyeh.

Des bombardements israéliens contre une maison à Khan Younes et une tente pour personnes déplacées ont fait 6 martyrs et plusieurs blessés, a ajouté le journaliste.

A Khan Younes également, Al Jazeera English rapporte qu'au moins 10 Palestiniens sont tombés en martyrs dans une attaque israélienne contre des personnes en attente de camions d'aide humanitaire.

A Rafah, l'armée d'occupation a incendié des maisons dans le quartier brésilien, et procédé à des bombardements d'artillerie dans le centre-ville.

Toujours à Rafah, la résistance palestinienne a mené, mardi, plusieurs attaques contre des forces stationnées ou en mouvement à l'est et au centre du gouvernorat de Ghaza.

Les Brigades al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont annoncé hier qu'elles avaient ciblé, en collaboration avec les Brigades Al-Quds du Mouvement Jihad Islamique, un regroupement de soldats et des véhicules d'occupation dans le camp de Yabna à Rafah avec obus de mortier.

Les Brigades Al-Quds ont, de leur côté, annoncé avoir bombardé avec des obus de mortier de gros calibre le quartier général du commandement sioniste situé sur le site d'Abou Oreiban, dans l'axe de Netzarim. Les Brigades Al-Quds ont également déclaré, hier, avoir fait exploser « un certain nombre d'engins au sol contre des véhicules militaires sionistes sur la ligne de déplacement et d'approvisionnement dans la région de Tal Zorob, au sud-ouest de la ville de Rafah ».

L'aide n'est pas entrée à Ghaza depuis 50 jours

Dans une déclaration faite, hier, à la chaîne Al Jazeera, le directeur général du bureau des médias du gouvernement de l'enclave, Ismail al-Thawabta, a été catégorique : « Aucune aide n'était entrée à Ghaza depuis environ 50 jours », ajoutant que « l'occupation pratique une politique de famine pour obtenir des gains politiques ». Cette déclaration sur l'empêchement par l'armée d'occupation sioniste de l'entrée de l'aide humanitaire, alimentaire et sanitaire, à Ghaza, est corroborée par un nouveau rapport, publié mardi, par des agences humanitaires des Nations Unies, sur l'aggravation du niveau d'insécurité alimentaire dans l'enclave assiégée.

Le document du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) affirme que le « risque élevé de famine persiste dans l'ensemble de la bande de Ghaza tant que le conflit se poursuit et que l'accès humanitaire est restreint ». « Si l'accès à l'aide humanitaire a permis d'éviter la famine redoutée dans la dernière évaluation publiée en mars, le rapport souligne toutefois que l'ensemble de la bande de Ghaza, soit 96% de la population (2,15 millions de personnes), est confrontée à des niveaux extrêmes de faim », lit-on sur le site des Nations Unies.

Le document ajoute que l'ensemble du territoire enclavé « est classé en situation d'urgence », et que « plus de 495.000 personnes (22% de la population) sont toujours confrontées à des niveaux catastrophiques d'insécurité alimentaire aiguë (phase 5 de l'IPC)». «Cela signifie qu'un Palestinien sur cinq dans l'enclave souffre du niveau le plus élevé de malnutrition, ou plus d'un ménage sur cinq passe des journées entières sans manger. Dans cette phase, les ménages sont confrontés à un manque extrême de nourriture, à la faim et à l'épuisement des capacités de survie », ajoute la même source. En outre, les agences de l'ONU affirment aussi que « 745.000 personnes (33%) sont classées en situation d'urgence (phase 4 de l'IPC) ». « L'espace humanitaire dans la bande de Gaza continue de se rétrécir et la capacité d'acheminer en toute sécurité de l'aide aux populations s'amenuise. La trajectoire récente est négative et très instable », indique la mise à jour de l'IPC.

L'UNRWA dispose d'un financement jusqu'à août

Lors de sa conférence de presse organisée, lundi à Genève, le Commissaire de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a souligné un déficit de financement, affirmant que l'agence disposait d'un budget jusqu'à fin août.

Philippe Lazzarini faisait référence au budget ordinaire, qui est la « colonne vertébrale » de l'organisation qui couvre 30.000 employés.

« Nous avons les liquidités jusqu'à la fin août et, en gros, il nous manque encore environ 100 à 140 millions de dollars pour atteindre la fin de l'année », a déclaré Lazzarini.

Concernant le financement des appels d'urgence, il a déclaré que l'appel pour le territoire palestinien occupé est financé à hauteur de 15 à 18%, tandis que l'appel pour la Syrie est financé à hauteur d'environ 15%. « Ces deux appels sont nettement sous-financés, ce qui nous empêche, par exemple, de procéder à des distributions d'argent ou de nourriture en Syrie, au Liban et à Ghaza », a-t-il ajouté.

Évoquant les conditions catastrophiques à Ghaza qui ne cessent de s'aggraver depuis plus de 8 mois, M. Lazzarini a rappelé qu'Israël a bombardé « 190 installations de l'UNRWA » dans l'enclave. « Notre agence et les Nations Unies sont ciblées dans la bande de Ghaza et nous avons besoin de mécanismes pour protéger notre personnel », a-t-il ajouté. Selon l'ONU, pas moins de « 273 travailleurs humanitaires », la plupart travaillant pour l'UNRWA, ont été tués par les attaques israéliennes à Ghaza. Par ailleurs, les familles de Ghaza ont recours à l'eau de mer pour pallier aux pénuries d'eau potable, ajoute l'UNRWA. En plus de la coupure d'eau et de l'électricité depuis le début de l'agression, l'armée israélienne a détruit tous les puits d'eau de l'enclave.




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