Mercredi, 279e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes civiles a atteint 38.295 martyrs et 88.241 blessés, depuis le début des attaques sionistes le 7 octobre 2023, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave dans son bilan quotidien. La même source a ajouté que durant les précédentes 24 heures (journée de mardi), l'armée d'occupation sioniste a commis au moins 4 massacres faisant 52 martyrs et 208 blessés.
Parmi les 52 martyrs de mardi, au moins 29 sont tombés dans une attaque de l'armée génocidaire d'Israël, survenue en fin de journée, contre une école à Khan Younes, « principalement des femmes et des enfants » commente un correspondant d'Al Jazeera. Lors de la même journée, les sionistes ont attaqué plusieurs camps de personnes déplacées. C'est ce qu'appelle le chef d'état-major de l'armée sioniste « faire pression sur le Hamas » pour l'amener à faire des « concessions importantes » lors des négociations en cours à Doha et au Caire. Mardi, le Brésil a annoncé, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, l'adoption d'un « accord de libre-échange » avec la Palestine. « Une contribution concrète à un État palestinien économiquement viable, capable de vivre en paix et en harmonie avec ses voisins », a indiqué le MAE brésilien.
Le MAE du Brésil a également dénoncé le projet sioniste d'extension des colonies en Cisjordanie occupée, qualifiant la démarche de « violation flagrante du droit international ».
Mercredi, l'armée sioniste a commencé ses bombardements peu avant l'aube en ciblant plusieurs zones de Ghaza. Jusqu'à 12h30 (locale), le nombre de victimes avait atteint « 14 martyrs dans les bombardements du centre et du sud de la bande de Ghaza », a indiqué Al Jazeera citant des sources médicales.
Selon un correspondant d'Al Jazeera, un groupe de Palestiniens a été visé par un missile à l'est du camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza. L'attaque a fait plusieurs blessés.
Des bombardements d'artillerie israéliens visent le quartier d'Al-Sabra au sud de la ville de Ghaza, selon la chaîne satellite Al-Aqsa.
Des bombardements ont été également signalés sur le centre et l'ouest de Rafah, principalement les camps de Yabna et d'Al-Shaboura au centre, et le quartier de Tal Al-Sultan à l'ouest. Ces attaques ont fait, selon un premier bilan, un martyr et un blessé. Hier, la Résistance palestinienne a mené plusieurs opérations visant les regroupements de soldats sionistes à Rafah et dans la ville de Ghaza.
Les Brigades Al-Qassam ont déclaré que leurs « moudjahidine ont réussi à faire exploser un engin antipersonnel contre une force d'ingénierie sioniste » faisant « des morts et des blessés ». L'attaque a eu lieu « près de la mosquée Abou Bakr al-Siddiq, dans le quartier du Brésil, à l'est de la ville de Rafah ».
Al Qassam a également déclaré qu'un de ses snipers a réussi à « abattre un soldat sioniste dans la zone industrielle du quartier de Tal al-Hawa, à l'ouest de la ville de Ghaza ».
Toujours dans le quartier de Tal al-Hawa, Al Qassam a tendu « une embuscade à une force israélienne, en faisant exploser deux engins antipersonnel ». La même source indique avoir surveillé de loin « l'atterrissage de plusieurs hélicoptères pour évacuer les morts et les blessés » de l'embuscade.
Les ordres d'évacuation poussent vers des zones dangereuses
Mercredi, l'armée sioniste a encore une fois lâché des tracts appelant les habitants de la ville Ghaza à se déplacer vers Deir al-Balah (plus au Sud). Ces ordres de déplacement aggravent davantage le danger auquel sont soumis les centaines de milliers de personnes déplacées à Ghaza, comme le soulignent l'UNRWA et l'OMS.
L'agence des Nations unies pour l'aide et l'emploi aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré, mardi, que les familles de Ghaza qui ont été obligées par l'armée israélienne d'évacuer les écoles et les refuges sont « contraintes de migrer vers des zones dangereuses et dévastées », rapporte l'agence d'information palestinienne Wafa. « Alors que la guerre se poursuit, les familles palestiniennes sont une fois de plus contraintes au déplacement, sans nulle part où aller.
Les gens vivent dans des bâtiments détruits, confrontés à d'énormes risques de sécurité et au milieu des déchets et des décombres », écrit l'UNRWA sur la plateforme X.
L'agence ajoute : « Mais il n'existe aucun endroit sûr où aller pour les personnes déplacées : les bombardements se poursuivent dans toute la bande de Ghaza et les gens doivent retourner dans les zones détruites malgré la menace des munitions non explosées ». L'UNRWA a souligné que près de 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés de force depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Ghaza le 7 octobre dernier. Sur le même sujet, le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus a estimé, mardi sur X, que « les derniers rapports sur les ordres d'évacuation dans la ville de Ghaza entravent encore davantage la fourniture de soins vitaux (déjà) très limités ».
« Les hôpitaux Al-Ahli et Patient Friendly sont hors service. Les patients ont été soit évacués eux-mêmes, soit libérés plus tôt, soit orientés vers les hôpitaux Kamal Adwan et indonésien, qui souffrent d'une pénurie de carburant, de lits et de fournitures médicales de traumatologie. L'hôpital indonésien a triplé sa capacité », affirme le DG de l'OMS.
Dans la même publication, M. Ghebreyesus explique aussi que « l'hôpital Al-Helou se trouve dans les blocs visés par l'ordre d'évacuation mais continue d'être partiellement fonctionnel ». Alors que « les hôpitaux As-Sahaba et Al-Shifa se trouvent à proximité immédiate des zones faisant l'objet d'un ordre d'évacuation mais restent fonctionnels pour l'instant ». « Six points médicaux et deux centres de soins de santé primaires se trouvent également dans les zones d'évacuation. Ces hôpitaux et installations médicales clés pourraient rapidement devenir non fonctionnels en raison des hostilités à proximité ou des obstacles à l'accès », écrit encore le Directeur général de l'OMS qui termine sa publication, comme l'UNRWA, par #Cessez-le-feu !
Par ailleurs, dans une précédente publication sur X, le porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic a déclaré qu'à Rafah « il y a au total 11 hôpitaux de campagne dans le secteur, dont 3 ont dû être temporairement arrêtés, et 4 opèrent partiellement en raison des hostilités et de l'accessibilité réduite », ajoutant que «la plupart des hôpitaux de campagne à Rafah déménageront dans la région centrale ».
Experts de l'ONU: la famine sévit dans toute la bande de Ghaza
Les experts des droits de l'Homme de l'ONU ont déclaré, mardi, que la famine sévissait dans toute la bande de Ghaza, ajoutant que la mort d'enfants en raison de malnutrition et de déshydratation confirme l'ampleur de la famine, a indiqué l'agence d'information palestinienne Wafa. « Il n'y a aucun doute que la famine s'est propagée du nord de la bande de Ghaza vers le centre et le sud » du territoire, affirment dix experts indépendants des Nations unies dans un communiqué, accusant l'entité sioniste de mener une « campagne de famine ciblée » qui a entraîné la mort d'enfants à Ghaza. « Nous déclarons que la campagne de famine intentionnelle et ciblée d'Israël contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Ghaza », ajoute le communiqué, évoquant les cas de trois enfants morts récemment « de malnutrition et de manque d'accès à des soins de santé adéquats ». « Trente-quatre Palestiniens sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre, la majorité étant des enfants », ont ajouté les experts, nommés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Les experts ont également appelé la communauté internationale à donner la priorité à l'acheminement de l'aide à Ghaza par voie terrestre et à la fin du blocus israélien. Selon Wafa, des sources médicales ont annoncé lundi qu'un enfant de 6 ans est mort de faim et de déshydratation, portant à 41 le nombre de victimes de malnutrition dans l'enclave assiégée. Les mêmes sources ont indiqué qu'une cinquantaine d'autres enfants souffrent de malnutrition et de faim dans le nord de Ghaza, tandis que plus de 200 enfants ont été signalés comme souffrant de malnutrition. Pendant ce temps, la commission des Affaires étrangères de la Knesset a approuvé un projet de loi visant à déclarer l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) «organisation terroriste».
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Posté Le : 15/07/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com