Mardi, 438e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée.
Hier, le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à 45.059 martyrs et 107.041 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend également les 31 martyrs et 79 blessés victimes des 3 massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures.
Des médias palestiniens, cités par Al Jazeera, ont rapporté, hier, que «l'approvisionnement en électricité de l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia, au nord de Ghaza, a été arrêté en raison des intenses bombardements aériens et des drones quadricoptères» de l'armée d'occupation israélienne. La même source a fait état «de plus de 50 blessés et malades, y compris des cas en soins intensifs qui ont besoin d'oxygène et d'eau» y sont hospitalisés. En outre, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les forces d'occupation israéliennes ont posé 3 robots explosifs à proximité de l'hôpital Kamal Adwan. La chaîne satellitaire Al-Aqsa a confirmé, de son côté, que des drones quadricoptères de l'occupation «ont lancé plus de 10 bombes sur l'hôpital, provoquant un incendie au troisième étage». De son côté, le CICR affirme que le personnel médical à Ghaza ne dispose de presque plus de moyens pour mener à bien ses tâches.
La porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Sarah Davies, a déclaré que la situation sanitaire à Ghaza «n'a cessé de se détériorer au cours des 15 derniers mois». «Nous sommes de plus en plus préoccupés par l'impact que cela aura sur la capacité des civils à recevoir les soins médicaux et les traitements appropriés auxquels ils ont droit en vertu du droit international humanitaire», a-t-elle déclaré à Al Jazeera depuis Al-Qods-Est occupée.
«Le personnel médical de Ghaza n'a que peu, voire pas, de moyens. Dans de nombreux endroits, le personnel est considérablement réduit, que ce soit parce que des membres du personnel ont malheureusement été tués ou blessés, ou parce qu'ils vivaient dans des zones qui ont reçu des ordres d'évacuation, et qu'ils ont dû partir avec leurs familles, et qu'ils ne peuvent désormais se rendre sur leurs lieux de travail», a souligné Sarah Davis. L'intervenante a ajouté que «si les réseaux d'eau et d'électricité sont endommagés ou détruits, même à des kilomètres de distance, cela a un impact sur les hôpitaux et les centres de santé». «Cela signifie que les blocs opératoires ne peuvent pas fonctionner», a-t-elle conclu.
Les chars israéliens encerclent des familles déplacées
Des chars israéliens ont encerclé, hier, des dizaines de familles déplacées dans la région d'Al-Mawasi, une zone supposément humanitaire, à l'ouest de la ville de Rafah, au milieu de tirs intenses faisant plusieurs blessés.
Les familles assiégées ont fait appel à la Croix-Rouge et aux autorités compétentes pour les évacuer de la zone d'Al-Mawasi.
Une vidéo diffusée par Al Jazeera a montré des Palestiniens d'Al-Mawassi essayant de se mettre à l'abri, parmi les tentes, pour tenter de fuir les tirs nourris qui résonnaient au-dessus de leurs têtes.
Les crépitements des coups de feu étaient audibles depuis Deir al-Balah, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera English. Ils marquent l'avancée des chars sous le couvert de drones qui continuent de pilonner des zones remplies de civils.
L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a annoncé que des membres de son équipe étaient bloqués dans cette région. «12 membres de notre équipe et leurs familles sont coincés dans leurs maisons dans la région d'Al-Mawasi à la suite des bombardements israéliens. Nous exprimons notre profonde préoccupation quant à la sécurité de notre équipe et de nos patients dans la bande de Ghaza», a déclaré MSF qui a appelé «les parties au conflit à protéger les civils et les travailleurs humanitaires» ainsi qu'à «un cessez-le-feu immédiat et permanent» dans l'ensemble de l'enclave.
Al-Mawasi est une zone côtière située au sud-ouest de la bande de Ghaza. Désignée «zone humanitaire» par l'armée génocidaire, la région a connu plusieurs massacres et bombardements qui ont fait des centaines de martyrs et de blessés.
Le nord de Ghaza totalement isolé
Mardi, il n'y avait presque pas d'informations en provenance des gouvernorats du nord de Ghaza. Ce n'est pas un signe d'accalmie, mais le résultat d'un total blackout imposé par l'armée sioniste qui empêche, par l'usage des armes, les services de secours et les médias d'accéder à ces régions.
Dans le centre de l'enclave, c'est la ville de Ghaza qui a été soumise, hier, à d'intenses bombardements qui ont fait des dizaines de martyrs et de blessés.
Pas moins de 10 martyrs et plusieurs blessés, dont des femmes et des enfants, ont été recensés suite à un bombardement israélien qui a visé, peu après minuit, une maison du quartier d'Al-Daraj, à l'est de la ville de Ghaza, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Toujours dans cette partie de la ville, un autre bombardement, survenu vers 16h (localement) a ciblé une zone proche de l'école Al-Tabaeen, faisant 2 martyrs et des blessés, rapporte le journaliste.
De nouveaux chiffres du bilan du génocide israélien à Ghaza
Le Directeur adjoint de la Protection civile à Ghaza, le général de brigade Samir Al-Khatib, a indiqué hier qu'environ «92 personnes membres et plus de 300 autres» ont été blessés depuis le début de l'agression sioniste.
«L'occupation a bombardé et détruit 18 sites de Protection civile dans la bande de Ghaza, et nous travaillons désormais sans sites officiels. L'armée israélienne a contraint nos équipes à quitter de force les gouvernorats du nord de Ghaza il y a plus de deux mois. Nous avons sollicité de nombreuses instances internationales pour nous permettre de travailler à nouveau dans le nord, mais l'occupation refuse de le faire», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministère palestinien de l'Éducation a indiqué, hier, que «plus de 12.799 étudiants (des différents cycles, ndlr) sont tombés en martyrs et au moins 20.942 autres ont été blessés, par Israël dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre. «La grande majorité des victimes a été enregistrée à Ghaza», a précisé le ministère, cité par l'agence palestinienne Wafa.
La même source a indiqué qu'au moins «598 enseignants et administrateurs d'écoles ont également été martyrisés et 3.801 autres ont été blessés», et que «plus de 538 étudiants et 158 enseignants et administrateurs ont été arrêtés en Cisjordanie». Le ministère a déclaré que 425 écoles publiques, universités et leurs bâtiments administratifs, ainsi que 65 autres bâtiments affiliés à l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), ont été bombardés par l'armée israélienne et ont été partiellement ou totalement détruits.
De son côté, la Banque mondiale a déclaré que l'agression sioniste contre Ghaza a provoqué «la destruction d'environ 93 % des agences bancaires opérant dans l'enclave». «Cela comprend les dégâts ou la destruction de 88% des institutions de microfinance, de la plupart des bureaux de change et de 88% des compagnies d'assurance», affirme encore la Banque mondiale qui précise que «seuls 3 des 94 distributeurs automatiques de billets (DAB) sont actuellement opérationnels» à Ghaza, et que «la seule agence de prestataire de services de paiement (PSP) à Ghaza a été partiellement détruite».
«En conséquence, les habitants de Ghaza ont du mal à payer des biens et des services de base, notamment de la nourriture et des médicaments. En outre, l'impact sur le système bancaire entrave les efforts du secteur privé pour reprendre la production de biens et, en fin de compte, la création d'emplois et le paiement des employés», ajoute le document.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com