Agression sioniste contre Ghaza: 3.500 enfants au seuil de la mort faute de nourriture et de vaccins

Mardi, 256e jour du génocide en cours à Ghaza, le nombre de victimes de l'agression israélienne a atteint 37.372 martyrs et 85.452 blessés, en majorité des femmes et des enfants, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée.

Durant les précédentes 24 heures (lundi, 2e jour de l'Aïd El-Adha), l'occupation a commis 3 massacres faisant 25 martyrs et 80 blessés. Dimanche, premier jour de l'Aïd El-Adha, les bombardements sionistes ont fait au moins 41 martyrs et 102 blessés. En Cisjordanie occupée, les attaques de l'armée sioniste ont fait 548 martyrs et 5200 blessés, depuis le 7 octobre 2023.

Mardi, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions de Ghaza. Peu après minuit, les troupes au sol à Rafah ont fait exploser plusieurs bâtiments à Tal Al-Sultan, à l'ouest de Rafah, a rapporté la chaîne satellite Al-Aqsa.

D'intenses bombardements d'artillerie ont ciblé les quartiers ouest de Rafah. Des sirènes ont également retenti sur le site militaire israélien « Sofa », à l'est de Rafah, après le tir d'une salve de missiles depuis Ghaza.

De violents bombardements ont visé, à l'aube de mardi, les régions de Nuseirat et al-Bureij dans le centre de l'enclave de Ghaza. Al Jazeera, citant la presse palestinienne et des sources médicales à Ghaza, a rapporté un bilan provisoire de 17 martyrs et des dizaines de blessés dans ces deux régions, après le bombardement de deux maisons appartenant aux familles Al-Rai et Al-Madhoun dans le camp de Nuseirat (10 martyrs) et d'une maison de la famille Harb dans le camp al-Bureij (7 martyrs).

Des drones quadricoptères et des avions israéliens ont également survolé intensément le ciel de la ville de Deir al-Balah, dans le centre de l'enclave. Deux martyrs ont été victimes d'un bombardement de l'aviation de l'occupation visant un groupe de citoyens à la rue Al-Rashid, à l'ouest du gouvernorat central de la bande de Ghaza. A Khan Younes, un bombardement israélien visant la ville d'Al-Qarara (à l'est du gouvernorat), a fait 2 autres martyrs. Toujours à Khan Younes, un bombardement israélien visant la ville d'Abasan, a fait plusieurs blessés.

Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté deux attaques au drone sur la ville de Ghaza, la première ayant fait des blessés dans la rue Al-Sahaba, et une seconde qui a fait deux autres blessés dans le quartier d'Al-Sabra, au sud de la ville. Lundi, au moins 8 Palestiniens de Ghaza sont tombés en martyrs, et un nombre indéterminé de blessés, dans une attaque des troupes sionistes contre des commerçants et des gardes civils qui attendaient des camions commerciaux le long de la route principale à l'est de la bande de Ghaza. Ces frappes surviennent un jour après que l'armée israélienne a annoncé qu'elle allait «suspendre» ses opérations sur la principale route d'aide dans le sud de Ghaza durant 11 heures chaque jour afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.

De violents combats à Rafah

De violents affrontements entre la résistance palestinienne et les forces d'occupation se déroulent à Rafah depuis la veille de l'Aïd El-Adha.

Samedi et dimanche, 15 et le 16 juin, les Brigades Al Qassam, ont mené deux attaques complexes contre des véhicules de transport de troupes sionistes qui tentaient des incursions à Rafah. La première attaque a fait au moins 8 morts parmi les soldats sionistes qui occupaient un véhicule blindé «Namer» de transport de troupes, réputé lourdement protégé et dont la conception est basée sur le châssis du char Merkava Mk. 4. Une roquette de type RPG de fabrication locale a été utilisée dans l'attaque.

La seconde attaque a eu lieu au rond-point Nabulsi où les combattants des brigades al-Qassam avaient planté des mines qu'ils ont fait exploser au passage de véhicules sionistes.

Lundi, Al Qassam a également annoncé avoir mené une attaque contre deux chars Merkava avec des obus «Al-Yassine 105» à Tal Al-Sultan.

Dans la même journée, les Brigades Al-Quds, la branche armée du mouvement du Jihad Islamique, ont fait sauter une mine contre un char israélien au sud du quartier saoudien dans la ville de Rafah. Hier, mardi, des médias palestiniens ont rapporté que les affrontements ont lieu dans le centre et l'ouest de la ville de Rafah, sous d'intenses bombardements de l'artillerie sioniste pour couvrir ses troupes qui tentent de pénétrer dans le centre du gouvernorat du sud de Ghaza.

Hier, les autorités militaires sionistes ont annoncé que le nombre de soldats handicapés dans l'armée «a dépassé pour la première fois les 70.000», rapporte Al Jazeera.

«Le nombre de personnes handicapées dans l'armée soignées dans le service de réadaptation a dépassé pour la première fois les 70.000», explique Al Jazeera, citant la même source, précisant que cette augmentation intervient après un nombre supplémentaire de 8.663 soldats blessés, hommes et femmes, depuis le 7 octobre dernier. «35% des militaires handicapés souffrent de syndrome de stress post-traumatique» et «plus de 1.000 blessés sont admis chaque mois pour être soignés dans les services de réadaptation», ajoute la même source.

Ghaza se dirige rapidement vers une famine généralisée

Le bureau des médias du gouvernement à Ghaza a déclaré hier que l'enclave «se dirige rapidement vers la famine», et que «l'occupation sioniste et l'administration américaine empêchent l'entrée de l'aide humanitaire».

Pas moins de «3.500 enfants risquent de mourir à cause de la malnutrition et du manque de suppléments nutritionnels et de vaccins», a ajouté la même source.

Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Michael Fakhri, a confirmé mardi cette situation. «Nous assistons à Ghaza est l'une des plus grandes campagnes de famine de l'histoire», a-t-il déclaré, ajoutant: «Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'imposer des sanctions économiques et politiques à Israël».

«Les enfants de Palestine ont besoin du soutien de la communauté internationale pour mettre fin à leurs souffrances. Les souffrances des Palestiniens se poursuivent grâce au soutien de Washington et des alliés d'Israël», a poursuivi M. Fakhri.

De son côté, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a qualifié les souffrances à Ghaza d'»inadmissibles». Volker Turk évoquait, lors d'une session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, l'escalade des attaques israéliennes à Ghaza et en Cisjordanie occupée.

«La situation en Cisjordanie », a-t-il déclaré, «se détériore considérablement», tandis que les Palestiniens de Ghaza sont confrontés à « une mort et des souffrances inadmissibles».

Turk a souligné que les forces israéliennes et les colons ont tué 528 Palestiniens depuis octobre et qu'Israël détenait arbitrairement des milliers de Palestiniens (plus de 9.000, ndlr).

En ce qui concerne Ghaza, Turk a déclaré que les attaques israéliennes ont causé « d'immenses souffrances et une destruction généralisée ». Il a également critiqué les factions de la résistance palestinienne qui «maintiennent des prisonniers, notamment dans des zones peuplées», ce qui, selon lui, «met en danger à la fois les captifs et les civils à proximité».

Volker Turk a également ajouté que les frappes aériennes sur Ghaza causent de grandes souffrances, affirmant que le «pourcentage de civils tués dans les conflits armés s'élève à 72%» en raison de l'agression sioniste. Il a également noté que la situation en Cisjordanie et à l'est d'Al-Quds se détériore considérablement.