A peine quelques heures après, la police a identifié et arrêté les auteurs de cet acte inqualifiable, qui a suscité colère et émotion au sein de la population.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de minuit, une femme âgée de 42 ans, a eu à vivre le pire cauchemar qu'un être humain puisse supporter. Ils seraient cinq personnes, selon le témoignage de la victime, alors que des sources bien informées citent quatre individus encagoulés, qui ont fait sauvagement irruption au domicile de la victime sis à Khenchela, sur la route de Aïn Beïda, et se sont jetés sur elle comme des bêtes enragées. Donnant libre cours à leurs impulsions les plus abjectes, ils la violenteront l'un après l'autre, puis feront main basse sur plusieurs objets de valeur avant de s'enfuir.
Ce forfait incroyable, qui a suscité colère et émotion au sein de la population de Khenchela, s'est déroulé en l'espace de 15 minutes. Laissée pour morte, la victime, qui, à son corps défendant, appellera au secours ses voisins, sera évacuée par ces derniers à l'hôpital. Et là encore, elle vivra un autre supplice, puisque le médecin légiste était absent. Ce n'est que plus tard qu'elle sera enfin examinée et en finira avec la procédure habituelle dans pareils cas. Pour expliquer l'audace de ces monstres, il faut rappeler que la victime est divorcée. Vivant avec sa vieille mère et son fils, un adolescent, elle s'était retrouvée, cette nuit-là, seule à la maison, sa mère s'étant rendue chez des proches à Annaba pour assister à une fête de mariage. Son fils, l'adolescent en question, et un neveu à elle, censés rester lui tenir compagnie, étaient, comme la plupart des jeunes oisifs, sortis veiller dehors, loin de la maison.
Nous avons pu approcher la victime.
Ce fut un moment insoutenable. Grelotant, le visage défait, ravagé par l'effroi, elle n'a pu parler, dans un premier temps. Peu après, la voix à peine audible, elle nous fera ce récit, entrecoupé de sanglots, qu'elle tentait vainement d'étouffer : «Mon fils et mon neveu n'ont pas dû bien fermer la porte ; je dormais, quand un bruit bizarre m'a tirée de mon sommeil. Subitement, 5 hommes encagoulés, munis de couteaux, se sont brutalement jetés sur moi'» Tourmentée par cette atroce vision, la victime cache un instant son visage avec ses mains. Puis, sanglotant, elle reprend : «Tout s'est passé si vite' j'ai pu seulement me souvenir que l'un des agresseurs n'arrêtait pas de tousser; une toux qui siffle, comme celle d'un asthmatique'». A bout de nerfs, elle ne put en dire plus. La suite, c'est son frère, un homme plein de dignité et de courage, qui ne cessera de prodiguer soins et tendresse à sa malheureuse s'ur, qui nous la racontera : «Sitôt alertés, les services de sécurité se sont rapidement dépêchés sur les lieux du drame.
Ils ont fait un travail remarquable puisqu'ils n'ont pas tardé à identifier les auteurs de cet acte diabolique. C'est grâce justement à la toux d'un des agresseurs qui semblait étouffer sous sa cagoule, que les services de sécurité ont pu obtenir les premiers indices ayant mené à l'arrestation de ces sinistres individus guidés par on ne sait quels démons.» Actuellement en garde à vue, les quatre criminels répondant aux initiales de H.Ch., B.D., B.A., et B.Y., âgés entre 19 et 23 ans, seront présentés dimanche prochain devant le parquet. La jeune femme est encore sous le choc. Elle devra, nous révèle-t-on, faire incessamment l'objet d'une psychothérapie.
Posté Le : 10/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farida Hamadou et Kaltoum Rabia
Source : www.elwatan.com