Algérie

Agression de l'éditeur Karim Chikh : Vague d'indignation sur la toile



L'éditeur Karim Chikh, patron des Editions Apic, a été victime d'une agression violente à l'intérieur de son domicile. L'agression, qui a eu lieu le 25 juin dernier ,pourrait être liée à une opinion exprimée par l'éditeur du dernier livre de Ahmed Bensaada, Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ', sur la page Facebook de la maison d'édition.Si c'est le cas, il s'agit d'une atteinte grave à la liberté d'expression et un acte intolérable visant un éditeur libre. Dans un communiqué publié mercredi par les Editions Apic, le lien n'est pas écarté justement par la victime.
«Nous ne pouvons pas ignorer la réalité de la concomitance de notre dernière publication avec le front de violence ouvert et nourri sur les réseaux sociaux et sur d'autres podiums qui nous prennent pour cibles avec d'autres personnes.», est-il souligné. Karim Chikh n'a eu la vie sauve que grâce à l'arrivée des voisins alertés par le tumulte de la lutte obligeant l'agresseur à prendre la fuite. Il a de suite déposé plainte auprès des services de la police judiciaire qui ont ouvert une enquête et sont à la recherche de l'inconnu agresseur.
Une vague d'indignation et de condamnation secoue la toile depuis la publication du communiqué d'Apic. Des confrères, des auteurs, des hommes politiques, des journalistes et des citoyens ont manifesté leur solidarité avec M. Chikh, tout en appuyant le cri de la victime. «Dans cette atmosphère d'hystérie, de discorde et d'invective, la violence symbolique, celle qui excommunie toute opinion dissonante et qui favorise d'autres formes de violence a atteint un degré que nous jugeons très inquiétant.
Nous appelons à la vigilance de nos compatriotes. L'Algérie nouvelle ne peut pas naître dans de telles formes de polémiques qui interdisent toute réflexion, tout examen des déclarations publiques des uns et des autres ; elle ne peut exister que sur la base de débats démocratiques, sincères et pluriels.
N'est-ce pas cela même la règle que l'expression publique autorise '», écrit encore l'éditeur dans son communiqué. L'universitaire Amin Khan, auteur de nombreux ouvrages, a réagi parmi les premiers. «Je suis scandalisé par cette agression ignoble contre Karim Chikh et je lui souhaite un prompt rétablissement. Que de nos jours un tel acte ait pu se produire est tout à fait choquant et préoccupant !», a-t-il écrit à la suite de la publication d'Apic.
Pour sa part, le directeur des éditions Chihab, Azeddine Guerfi, a condamné une «agression odieuse et lâche contre un confrère éditeur qui exerce simplement son métier», tout en déplorant «ceux qui refusent de voir un véritable débat contradictoire s'instaurer dans l'Algérie du 22 février».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)