Algérie

Agression de deux journalistes par des policiers : RSF condamne


«De tels actes de violence sont inadmissibles. Les autorités doivent ouvrir des enquêtes indépendantes et sanctionner les responsables», s’insurge l’organisation dans un communiqué rendu public, jeudi dernier. RSF ne cache pas son inquiétude : «On constate le caractère répétitif et systématique des agressions à l’encontre des professionnels de l’image, photograhes et cameramen.» Nos deux confrères ont été, rappelons-le, malmenés et violemment tabassés, dimanche et lundi derniers, par des agents de la police lors d’un rassemblement des anciens de l’ANP à Alger. Par ailleurs, RSF relève que ces agressions sont contraires même à l’instruction donnée par le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel. «Des consignes officielles qui se veulent plus respectueuses des professionnels des médias. Toutefois, malgré les discours et un relatif assouplissement des autorités, les intimidations et les agressions se poursuivent en Algérie», déplore l’ONG. Réagissant à ces agressions, la Direction générale de la Sûreté nationale a annoncé, mercredi dernier, que «les agents de police auteurs d’acte répréhensible à l’encontre de reporters de presse ont été sanctionnés après enquête». «Les témoignages (des reporters agressés), reçus respectivement les 20 et 21 à la DGSN, ont permis au service enquêteur d’identifier les agents de police auteurs de cet acte répréhensible, lesquels ont été sanctionnés malgré le refus des victimes de déposer officiellement des plaintes», précise la DGSN. «Suite à la parution d’informations faisant état d’agression sur Hanane Driss, journaliste au quotidien La Tribune des lecteurs, et Mohamed Kadri, photographe au quotidien Wakt El Djazaïr, attribuées à des personnels de police lors de l’opération de rétablissement de l’ordre effectuée le 18 mars à Alger, la cellule de communication et presse de la DGSN tient à informer qu’une enquête approfondie a été aussitôt diligentée pour mettre la lumière sur les faits rapportés », précise la même source.
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