Algérie

Agression d'une pharmacienne à Tébessa: Le SNAPO appelle les autorités à réagir



Suite à l'agression d'une pharmacienne, le Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO) dénonce, dans un communiqué rendu public hier, une «grave situation» et regrette l'absence d'une réaction officielle.Selon le Syndicat qui estime que «les pharmaciens d'officine exercent sous la menace» et appelle les «responsables et ministères concernés» à réagir vite, cette agression, comme des dizaines d'autres, est liée à la gestion des psychotropes. «La nouvelle de l'agression d'une cons?ur pharmacienne, installée à Ouenza, wilaya de Tebessa, a fait le tour de l'Algérie.
Cette pharmacienne a failli être brûlée vive au sein même de son officine après qu'un délinquant a allumé le feu dans la pharmacie. Les pharmaciens sont choqués par cet acte odieux, d'autant que son auteur demeure toujours recherché et en fuite», lit-on dans le communiqué.
Solidaire avec la victime, le SNAPO affirme qu'il a l'intention de « lui venir en aide sur tous les plans pour qu'elle retrouve la quiétude et les capacités morales et physiques afin de continuer à exercer et revenir à une vie normale, d'autant que l'incendie lui a causé des dommages corporels au niveau des membres inférieurs. Ceci sans compter le traumatisme moral et psychologique irréversible ».
Selon la même source, ces agressions «quotidiennes», qui «vont du verbal jusqu'à la destruction des biens et des aménagements, agressions physiques et à l'arme blanche, et pouvant arriver jusqu'aux assassinats», «ne doivent plus bénéficier de l'impunité ni de la passivité que nous constatons avec regret et amertume». Le SNAPO regrette qu'à ce jour «aucun geste, aucune réaction ni condamnation de cet acte, n'est venu de la part de nos responsables du secteur de la Santé».
Appel à des «mesures urgentes et concrètes»
«Le SNAPO et l'ensemble des pharmaciens, ont longtemps dénoncé les conditions liées à leur sécurité dans lesquelles ils exercent. Nous demandons, aujourd'hui, que des mesures concrètes et particulières soient prises, de toute urgence, pour protéger les pharmaciens et garantir leur sécurité». Le communiqué rappelle que le dossier des psychotropes est organisé, depuis le 16 mai 2021, par un «nouveau décret».
Le SNPAO demande l'élaboration et la publication «au plus vite» des «arrêtés ministériels», notamment ceux « portant classifications des psychotropes et de leurs assimilés». «Nous demandons également que l'arrêté installant les comités locaux et le Comité national de lutte contre la toxicomanie, comme le prévoit le décret 21-196 modifiant le décret exécutif 19-379, soit élaboré en urgence et sans attendre», ajoute la même source. Le Syndicat des pharmaciens d'officines dénonce «le fait que de nombreux textes d'application ne voient jamais le jour, sinon excessivement tard», estimant que «ces textes d'application peuvent jouer un rôle primordial dans la protection des citoyens contre la toxicomanie, aider les services de sécurité à mieux accomplir leurs missions, lutter contre la délinquance et garantir aux professionnels de la Santé d'exercer dans la sérénité et la sécurité». Le SNAPO demande, en outre, que «le projet modifiant la loi 04-18 soit rapidement adopté et publié, car il contient de nouvelles mesures importantes et innovantes dans la lutte contre le trafic des psychotropes et le phénomène de la toxicomanie». Il lance également «un appel pressant» au président de la République et au Premier ministre, «pour donner des instructions à tous les ministères concernés, pour que chacun, en ce qui le concerne, prenne les mesures qu'il faut afin de mettre fin à tous les problèmes rencontrés perpétuellement et de manière répétée, dans le domaine des psychotropes».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)