Algérie

Agression contre Ghaza: L'entité sioniste poursuit ses actes criminels



La famine s'installe durablement à Ghaza et touche la totalité de la population. L'entité d'occupation sioniste continue ses actes criminels par les bombardements des hôpitaux et des ambulances, par les coupures d'eau et d'électricité, et par l'interdiction stricte d'acheminer des quantités importantes de produits alimentaires et de médicaments. Et pour les dirigeants du monde occidental, tout cela ne peut pas être considéré comme des crimes de guerre ou de génocide. Pour les Etats-Unis, complice numéro 1 des crimes israéliens à Ghaza et en Cisjordanie occupée, tout comme l'Allemagne, l'Italie, le Japon et le Canada, et la France et bien d'autres pays « développés », l'entité sioniste est en « légitime défense ». Mardi, les bombardements de l'aviation israélienne et de l'artillerie ont fait des dizaines de martyrs et autant de blessés dans plusieurs régions de la bande de Ghaza. Le département de Khan Younes, dans le sud de Ghaza, a été le plus ciblé par les bombardements qui ont débuté depuis l'aube de la journée d'hier.Jusqu'à 13h GMT, ces bombardements, y compris des écoles abritant des personnes déplacées, avaient déjà fait 11 martyrs et plusieurs blessés dont le nombre n'a pu être déterminé en raison de l'impossibilité pour les secours de les atteindre sous les bombardements continus.
A la mi-journée, les survivants coincés dans l'école du martyr Mohamad al-Durra, dans la région de Qizan al-Najjar à Khan Younes, qui héberge les personnes déplacées, également bombardée par l'aviation israélienne, ont appelé la Croix-Rouge afin d'intervenir pour récupérer 5 martyrs d'une même famille, dont les corps étaient toujours à l'intérieur sous les décombres, rapporte un correspondant d'Al Jazeera.
Les avions de l'occupation ont également bombardé des zones du centre de la bande de Ghaza, notamment les villes d'Al-Zawaida et d'Al-Masdar et à l'est du camp d'Al-Maghazi, selon un correspondant d'Al Jazeera. La même source rappelle que « ces raids s'inscrivent dans le prolongement des bombardements intenses qui se poursuivent depuis plusieurs jours dans le centre et le sud de la bande ».
Au sud de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a fait état hier d'un bombardement israélien visant une maison à l'est de Rafah qui a fait plusieurs martyrs et des blessés.
Un abri de MSF visé par un bombardement
Par ailleurs, Médecins sans frontières (MSF) a déclaré hier qu'un obus a touché un abri à Khan Younes, appartenant à l'organisation, qui abritait plus de 100 employés et leurs familles. L'organisation a expliqué que 4 personnes ont été blessées, dont la fille de 5 ans d'un de ses employés, qui se trouve dans un état critique.
MSF rappelle qu'elle avait précédemment informé les forces israéliennes qu'il s'agissait d'un abri de l'organisation et précise que ses employés n'avaient pas reçu d'ordre d'évacuation.
Lundi, MSF avait annoncé avoir évacué son personnel médical de l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa soumis à d'intenses attaques de drones et de tirs de snipers israéliens. « Une balle a traversé un mur de l'unité de soins intensifs de l'hôpital vendredi » et « les attaques de drones et les tirs de tireurs isolés se sont produits à quelques centaines de mètres seulement de l'hôpital », avait déclaré Carolina Lopez, coordinatrice des urgences de MSF sur place, citée par Al Jazeera English.
De son côté, le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Christian Lindmeier, a déclaré hier à Al Jazeera que l'organisation est en mesure de « fournir du matériel et des médicaments », mais qu'elle a « besoin d'un cessez-le-feu » pour conduire ces opérations.
« Nous avons pu fournir des médicaments et de l'aide, mais nous ne pouvons pas assurer la protection des hôpitaux. La situation à Ghaza est difficile pour les familles, les patients et les équipes médicales. Nous craignons que ce qui s'est passé dans le nord de Ghaza ne se reproduise dans le sud », a déclaré M. Lindmeier. « Nous communiquons avec Israël et d'autres pays et nous entendons des propos qui contredisent la réalité sur le terrain », a-t-il ajouté.
«Israël affame Ghaza»
Le Centre d'information israélien sur les droits de l'homme dans les territoires occupés, B'Tselem, a déclaré lundi, dans un communiqué, que « 2,2 millions de personnes dans la bande de Ghaza souffrent de faim », en « conséquence directe de la politique déclarée d'Israël qui les prive de nourriture ». « Tout le monde à Ghaza a faim. Environ 2,2 millions de personnes survivent quotidiennement avec presque rien, se privant régulièrement de repas. La recherche désespérée de nourriture est incessante et généralement infructueuse, laissant l'ensemble de la population - y compris les bébés, les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes âgées - affamée », lit-on dans le communiqué de l'organisation. B'Tselem rappelle que « la bande de Ghaza était déjà en proie à une crise humanitaire avant la guerre, principalement en raison du blocus imposé par Israël depuis 17 ans ».
« Environ 80% de la population dépendait de l'aide humanitaire. Quelque 44% des ménages étaient en situation d'insécurité alimentaire et 16% étaient menacés d'insécurité alimentaire. Compte tenu de ce point de départ, il est clair pourquoi Ghaza a sombré si rapidement dans une véritable catastrophe », explique l'organisation. Le document rappelle que le 21 décembre 2023, « le Comité d'examen de la famine (FRC) de la Classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC) a publié un rapport (…) basé sur les informations recueillies dans la bande de Ghaza du 24 novembre 2023 au 7 décembre 2023 ».
« Le comité a constaté que pendant cette période, 4 ménages sur 5 au nord de Ghaza et la moitié des ménages déplacés du sud, les résidents sont restés plusieurs jours sans aucune nourriture et avec de nombreux repas sautés pour nourrir leurs enfants ». « Environ 93% de la population de Ghaza - soit quelque 2,08 millions de personnes - souffraient d'insécurité alimentaire aiguë en phase 3 ou plus, et plus de 15% - soit 378.000 personnes - en étaient déjà à la phase 5 », précise la même source. Avant d'ajouter que « le rapport prévoit également que d'ici le 7 février 2024, l'ensemble de la population de la bande de Gaza atteindra la phase 3, voire pire » et qu'au moins « un habitant sur quatre - soit plus de 500.000 personnes - devrait être en phase 5, confronté à des pénuries alimentaires extrêmes, à la faim et à l'épuisement ».
B'Tselem rappelle que l'utilisation par Israël de l'arme de la faim « constitue un crime de guerre au sens du Statut de Rome de la Cour pénale internationale ».
9 soldats israéliens dont 5 officiers tués en 24h
Lundi et mardi, les combats au sol étaient également concentrés à Khan Younes. Les affrontements entre les combattants des différentes composantes de la résistance palestinienne et les soldats de l'entité sioniste ont fait rage, alors que l'armée israélienne continue de minimiser ses pertes.
Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas), ont annoncé mardi que leurs combattants avaient ciblé une « force israélienne avec un dispositif antipersonnel, tuant et blessant plusieurs soldats à Bani Suhaila, à l'est de Khan Younes». Plus tôt dans la même journée, Al-Qassam a confirmé avoir « détruit un char israélien Merkava avec un obus «Al-Yassin 105» de fabrication locale, au sud de Khan Younes, et abattu quatre soldats à l'est du camp Al-Bureij, dans le centre de la bande ». Les quatre soldats israéliens ont été abattus avec un fusil « Ghoul » de précision également de fabrication locale.
L'armée israélienne a annoncé hier mardi que « 9 officiers et soldats ont été tués lors de combats dans le centre et le sud de la bande de Ghaza » et que « 27 autres avaient été blessés » au cours des dernières 24 heures.
Pour sa part, et selon Al Jazeera, l'Autorité israélienne de radiodiffusion a déclaré que « 5 soldats morts (parmi les 9) ont été tués dans l'explosion d'un camion contenant des matériaux explosifs destinés à la destruction de tunnels à Ghaza ».
« Des sources israéliennes ont déclaré que les pertes subies lundi étaient considérées comme les plus dures pour l'armée depuis le début de la guerre », ajoute Al Jazeera.


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