Algérie

Agression contre Ghaza: L'armée sioniste continue d'assassiner et d'affamer les Palestiniens


Mardi, 242e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes s'est s'élevé à 36.550 martyrs et 82.959 blessés, a annoncé, hier, le ministère de la Santé de l'enclave. L'armée d'occupation a commis au moins 7 massacres à Ghaza, durant les précédentes 24 heures, faisant 71 martyrs et 182 blessés.

Hier, plusieurs responsables de l'ONU ont alerté sur la situation dramatique des hôpitaux à Rafah où se déroule une tentative d'élargissement de l'incursion terrestre et de violents bombardements, ainsi que sur le manque d'eau potable, mais également l'entassement de centaines de milliers de personnes déplacées dans des zones très réduites non sécurisées.

Mardi, l'armée sioniste a bombardé la ville de Ghaza et Deir al-Balah (au nord de l'enclave), et le camp de réfugiés d'Al Bureij (centre).

Citant des sources médicales, Al Jazeera a rapporté, à la mi-journée, au moins 15 martyrs palestiniens et plusieurs blessés lors de bombardements sur diverses zones de l'enclave de Ghaza depuis l'aube de mardi.

Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté le martyr de 4 Palestiniens, dont deux enfants, et plusieurs blessés, après que les forces d'occupation ont pris pour cible un appartement dans le quartier d'Al-Sabra, au sud de la ville de Ghaza.

Le journaliste a également fait état de 3 corps de martyrs qui ont été retrouvés suite à un raid israélien à l'est de la ville de Ghaza, suite au ciblage d'une maison dans le quartier d'Al-Daraj. Toujours dans la ville de Ghaza, un bombardement israélien dans le quartier d'Al-Zaytoun a fait 2 martyrs et des blessées, selon un correspondant d'Al Jazeera.

Un bombardement visant une maison dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza, a fait 3 martyrs et plusieurs blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. La même source a fait état d'un bombardement israélien visant une maison du camp de Maghazi, dans le centre de la bande de Ghaza, qui a fait 3 martyrs et des blessés.

A Rafah, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que 5 Palestiniens ont été blessés suite à des tirs provenant d'un drone de l'armée israélienne dans la zone «Mirage», au nord de la ville.

A Deir al-Balah, au nord de Ghaza, au moins 8 martyrs et plusieurs blessés ont été dénombrés lors d'un bombardement israélien contre un groupe de citoyens et une voiture à la porte d'un centre d'hébergement, a rapporté Tareq Abu Azzoum, un correspondant d'Al Jazeera English, qui a précisé que des enfants figurent parmi les martyrs et les blessés.

Le journaliste a ajouté que de nombreux blessés étaient dans un état critique. «L'attaque a été menée contre l'une des zones les plus densément peuplées de Deir el-Balah. Cela signifie que tout type d'attaque pourrait avoir des conséquences dévastatrices parmi les civils», a-t-il déclaré.

Mardi, le ministère palestinien de l'Éducation a déclaré que «plus de 15.000 enfants ont été assassinés depuis le début de l'agression contre Ghaza, pour la plupart des écoliers».

Oxfam : l'entité sioniste «bloque l'aide, augmentant le risque de famine»

Israël rend «pratiquement impossible aux agences humanitaires d'atteindre les civils affamés et pris au piège» à Ghaza, augmentant ainsi le risque de famine dans l'enclave assiégée, a déclaré l'organisation humanitaire Oxfam dans un communiqué publié lundi.

«Les bombardements aériens et terrestres incessants d'Israël et l'obstruction délibérée de la réponse humanitaire rendent pratiquement impossible aux agences humanitaires d'atteindre les civils coincés et affamés à Ghaza», a déclaré Oxfam.

L'organisation affirme encore qu'une «combinaison meurtrière» de «postes frontaliers fermés», de «frappes aériennes», de «capacités logistiques réduites en raison des avis d'évacuation et d'un processus d'autorisation israélien défaillant qui affaiblit les mouvements humanitaires à l'intérieur de Ghaza», ont créé un «environnement impossible pour le fonctionnement efficace des agences humanitaires».

Oxfam explique que «le point de passage de Rafah étant fermé depuis le 6 mai», celui de «Kerem Shalom est le seul passage vers lequel des milliers de camions d'aide humanitaire faisant la queue à Rafah pourraient être redirigés». «Mais à l'intérieur se trouve une zone de combat active et extrêmement dangereuse. Les longs délais dans l'approbation israélienne pour collecter et déplacer toute aide entrante signifient que les missions doivent souvent être interrompues», note encore le communiqué.

Oxfam ajoute que «plus d'un million de personnes ont fui Rafah vers Al Mawasi, Deir al-Balah et Khan Younes». Ce déplacement forcé a fait que «désormais 1,7 million de personnes, soit plus des deux tiers de la population de Ghaza, sont entassées dans une superficie de 69 km², soit moins d'un cinquième de l'enclave».

Citant une «enquête alimentaire» menée par les agences humanitaires en mai, le communiqué d'Oxfam révèle que «85% des enfants de Ghaza n'avaient pas mangé pendant une journée entière au moins une fois au cours des trois jours précédant l'enquête», notant que la «diversité alimentaire» s'aggrave encore davantage.

Aide humanitaire : obstruction délibérée et cruelle

«Les conditions de vie sont si épouvantables qu'à Al-Mawasi, il n'existe que 121 latrines pour plus de 500.000 personnes, soit 4.130 personnes partageant chaque toilette», indique le document d'Oxfam.

Concernant les besoins en carburant, Oxfam affirme que «seuls 19% des 400.000 litres nécessaires quotidiennement au fonctionnement de l'opération humanitaire à Ghaza, y compris le transport, l'approvisionnement en eau potable et l'évacuation des eaux usées, sont autorisés à entrer et ne sont pas livrés tous les jours».

Citée dans le communiqué, Sally Abi Khalil, directrice d'Oxfam pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a déclaré que lorsque la «famine sera déclarée, il sera trop tard» pour intervenir. «Alors que la faim fait encore de nombreuses victimes, personne ne pourra nier l'impact horrible de l'obstruction délibérée, illégale et cruelle de l'aide par Israël».

La même responsable a rappelé que l'entité sioniste «a affirmé il y a quelques semaines qu'elle fournirait un soutien humanitaire complet et une assistance médicale aux civils à qui il avait été demandé de se déplacer». «Non seulement cela ne s'est pas produit, mais l'impunité persistante, les bombardements et l'obstruction délibérée ont créé des conditions sans précédent et incroyablement dangereuses pour le fonctionnement des agences humanitaires», ajoute-t-elle. De son côté, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA) a déclaré, hier, que la pénurie de carburant dans la bande de Ghaza a provoqué la fermeture des usines de dessalement et que les gens n'ont pas assez d'eau. L'UNRWA a rappelé aux «autorités israéliennes», en tant que puissance d'occupation, à son devoir «d'assurer l'accès à l'eau dans la bande de Ghaza».

Par ailleurs, le chef du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés, Andrea Di Domenico, a déclaré que la situation à Ghaza «empirait» et qu'il n'y avait plus d'hôpitaux fonctionnels à Rafah. Quant à Hanan Balkhy, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale, elle a déclaré mardi que le nombre de malades palestiniens qui ont besoin d'une «évacuation médicale immédiate à l'étranger» est estimé «entre 7.000 et plus de 11.000».