Algérie

«Agissez vite!»



Dans une lettre adressée, dimanche dernier, au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président Abdelmadjid Tebboune a exhorté la communauté internationale à «agir urgemment afin d'assurer la protection nécessaire aux civils palestiniens et à leurs lieux saints, conformément au droit international». Dénonçant «les attaques commises par les forces d'occupation israéliennes contre la sacralité de la mosquée Al-Aqsa et la violence qu'elles exercent sur les fidèles sans défense», actes qui «rappellent une nouvelle fois les violations systématiques des droits de l'homme et des libertés fondamentales», il souligne la gravité des évènements «qui surviennent dans un contexte international tendu, exacerbent l'instabilité dans la région du Moyen-Orient et entravent davantage la perspective d'une solution juste et définitive à la question palestinienne». Et d'observer que « ces pratiques récurrentes, chaque année durant le mois sacré de Ramadhan, révèlent la répression exercée par l'occupation sur les civils palestiniens qui, par leur résistance et leurs sacrifices, imposent le respect».Pour le chef de l'Etat dont l'initiative bouscule une certaine léthargie dans la région arabe, depuis que la normalisation avec l'Etat sioniste a emporté plusieurs pays, tristement en retrait de l'obligation de solidarité avec le peuple palestinien martyr, «ces conditions tragiques injustifiées mettent en évidence le caractère inévitable d'une solution pacifique et juste, tel que continue de l'affirmer la communauté internationale, à travers son attachement à la nécessité de répondre aux droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, à la tête desquels son droit d'établir son Etat-nation indépendant avec El-Qods comme capitale». Face à un Etat sioniste qui donne carte blanche à ses forces armées pour attaquer une population désarmée, sujette aux agressions continues des colons juifs, le silence de la communauté internationale conforte le sentiment d'impunité israélien et exacerbe les tensions. C'est ce que souligne le président Tebboune en évoquant «l'aggravation de la situation» et en réclamant une action qui «avertit l'occupation des conséquences pouvant résulter de toute mesure susceptible d'attiser les tensions et de poursuivre le cycle de la violence». «La crédibilité des Nations unies est souvent mise au défi, à travers les actes de violence répétitifs et l'obstination à imposer le fait accompli, ce qui accroît les craintes légitimes des peuples qui croient en une communauté internationale juste et coexistante», dit-il. «Devant ces dépassements dont souffre le peuple palestinien, les Nations unies doivent répondre avec force à la revendication du droit à la vie et concrétiser la justice prônée par les manifestations pacifiques. Je voudrais que vous accordiez à ces développements un intérêt particulier et que vous encouragiez le Conseil de sécurité à prendre en charge cette situation préoccupante, en vue de prendre les mesures appropriées qu'elle exige», a conclu le président Tebboune.
Sûr de lui et dominateur, l'Etat hébreu a pris l'habitude, depuis de nombreuses années, de narguer la communauté internationale et de balayer ses résolutions dont il est assuré qu'elles se brisent sur le mur du veto inconditionnel de ses parrains au Conseil de sécurité de l'ONU. La seule exception à la règle aura été celle de l'administration Obama qui s'était abstenue, un vendredi 23 décembre 2016, pour le vote de la résolution 2334, texte qui dénonçait la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés et qui avait recueilli quatorze voix en sa faveur, grâce à l'abstention américaine. Il faut dire que l'Etat sioniste s'est ensuite largement rattrapé auprès de l'administration Trump dont le parti pris a tutoyé, pendant tout le mandat, le comble de l'indécence.
Hier soir, le Conseil de sécurité s'est réuni à huis clos pour un examen de «la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne» et les derniers développements à El-Qods occupée, à la demande de la Chine, la France, l'Irlande, la Norvège et les Emirats arabes unis (EAU). Qu'auront-ils à dire aux 152 Palestiniens blessés et aux nombreux incarcérés, à Haram al-Sharif, au-delà de la seule «préoccupation»'


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