Un convoi militaire ciblé par une attaque terroriste
Samedi dernier, vers 20h30, des terroristes en nombre indéterminé ont tendu un guet-apens à des camions militaires, aux environs du lieudit Ivessekriène, situé à 3 ou 4 km du chef-lieu de la commune d’Aghribs, dans la daïra d’Azeffoun.
Au passage du convoi, qui devait amener du matériel au détachement militaire installé non loin de là, les terroristes se sont mis à tirer avec leurs armes de guerre. Cependant, devant la forte réplique des soldats, les assaillants qui ne s’attendaient pas à une telle riposte et une telle puissance de feu, ont, au bout d’un dizaine de minutes d’échanges de tirs, préféré décrocher et s’enfuir. Immédiatement après cette attaque, les forces militaires ont déclenché dans le secteur une opération de recherche. Rappelons que, depuis plusieurs jours, d’importantes forces de l’ANP des 1ère et 4ème Régions militaires, se sont déployées sur une grande partie des massifs forestiers de la région, notamment à Yakouren et une partie de l’Akfadou. Elles sont épaulées dans leurs mouvements par des escadrilles d’hélicoptères qui ont fortement pilonné les lieux suspects, dont les environs du lieudit Bounaâmane où des paysans ont signalé que les forces sécuritaires y ont découvert plusieurs corps carbonisés de terroristes.
C’est dire si les militaires, qui ratissent toujours les régions alentour, comme Aghribs, Azeffoun et autres, entendent empêcher toute échappatoire des terroristes pris dans la nasse.
Les tirs sur le convoi militaire, avant-hier, sur la route entre Aghribs et Ivessekriène, semble manifestement participer d’un sursaut désespéré des groupes terroristes afin de détourner l’attention des forces sécuritaires des lieux actuellement toujours sous haute pression et surveillance.
Par ailleurs, de nombreux villages de Kabylie, notamment ceux de Tizi-Ameur et Kantidja, proches de la forêt de Boumahni relevant de la commune de Aïn Zaouïa, excédés par les nombreux passages de groupuscules terroristes, leur ont intimé l’ordre de ne plus revenir dans leurs localités.
Ce ferme «conseil» semble avoir donné ses fruits dans la mesure où, dans ces villages et leurs environs immédiats, les déplacements des groupes armés ont cessé. C’est dire que, devant une énergique réaction des autochtones, même sans armes, les terroristes regardent à deux fois avant de tenter quoi que ce soit.
M. Chabane
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Posté Le : 10/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com