Algérie

Agence urbaine de développement intercommunal



Agence urbaine de développement intercommunal
Qui bloque l'Agence urbaine de développement intercommunal de Annaba (Audica) créée voilà des années ' La question fait actuellement l'actualité auprès de l'opinion publique locale de la wilaya.
L'Audica s'inquiète de l'absence prolongée de toute activité de cette institution qui, à sa création, avait fait l'objet d'une large médiatisation. Cette création impliquait des experts étrangers dont ceux de la mairie de Dunkerque venus proposer leur savoir-faire. Inquiétude d'autant plus légitime quand on sait que, aussitôt installé à son poste de directeur, M. Benamoun avait procédé au recrutement de plusieurs jeunes cadres techniques des deux sexes entre ingénieurs et architectes. Il avait même pris pour siège les anciens locaux libérés par la direction des mines et de l'énergie et avait constitué de nombreux dossiers pour des études à différents niveaux. Ceux portant réhabilitation du vieux bâti (vieille ville) de Annaba et la réalisation de la nouvelle ville de Draa Erich auraient pu être les premières offres de service d'importance génératrices de gains substantiels. Mais il avait compté sans les obstacles. A commencer par ceux induits par la reprise des locaux par la direction de la réglementation et de l'administration générale de la la wilaya. «Pousse-toi que je m'y mette» aurait été la politique appliquée pour expulser les animateurs de l'Audica contraints et forcés à tenir le rôle de fonctionnaires sans domicile fixe. Même leur directeur pourtant connu pour ne pas se laisser faire, lui qui fut secrétaire général de wilaya puis du ministère de la Jeunesse et des Sports, est resté impuissant face à cette situation. Il a été tout heureux de réoccuper son ancien bureau au niveau du cabinet de la wilaya. Il faut croire que les ambitions clairement affichées par la direction et le jeune staff de l'Audica gênaient certains. Ce qui expliquerait que depuis 2006, année au courant de laquelle l'Union européenne a décidé d'octroyer une aide financière de 300 000 euros à titre d'aide à l'Audica de Annaba. L'institution européenne avait appliqué la même démarche avec la mairie de Bizerte (Tunisie). Mais contrairement aux Algériens, les responsables bizertins sautèrent sur l'occasion. Ce qui leur a permis d'entamer leurs activités avec le recrutement de plus de 150 salariés entre cadre de conception et d'exécution. A Annaba, six années après la signature de la convention, l'on n'a toujours rien fait pour prendre possession de cette aide que l'on affirme être non remboursable. Pire, les huit cadres entre architectes et ingénieurs n'ont pas perçu leurs salaires depuis 3 années. Et même si leur directeur multiplie les démarches depuis des semaines pour débloquer la situation, il n'est pas certain qu'il arrivera à ses fins. D'autant que son compte bancaire comptabilisant 12 millions de dinars fait l'objet d'une opposition. Ayant pour origine l'administration communale, elle a pour cause une mauvaise lisibilité du sigle de l'Audica. «Effectivement, notre institution a mis à la disposition de l'agence de l'urbanisme de développement intercommunal de Annaba une aide financière. Au même titre d'ailleurs que Bizerte et ce, pour un montant de 300 000 euros. Si les Tunisiens ont rapidement pris possession de l'aide en question, il n'en est pas de même pour l'Agence de Annaba qui risque de la perdre définitivement. Je peux même vous dire qu'une pression est actuellement exercé sur nous pour verser la totalité de l'aide aux bizertins», a récemment révélé un des responsables de la mission européenne à Alger. Ce blocage ou sabotage qui a entraîné l'Audica vers la liste des espoirs déçus perdure toujours en 2012, c'est-à-dire au moment même où quelques cadres s'activent à débloquer la situation au niveau de la commune de Annaba apparemment fermée à tout compromis. Entre temps, une réelle opportunité de création d'une cinquantaine de nouveaux postes de travail est bloquée. Le découragement a gagné les jeunes architectes et ingénieurs qui, depuis 3 années désespèrent de percevoir leurs salaires. A sa création, l'Audica devait prendre en charge l'étude pour la réhabilitation du vieux bâti. Cela avait même fait l'objet d'une journée d'étude à laquelle avait pris part les experts dunkerquois et des responsables de l'agence urbaine inter communale de Bizerte. Au-delà du fait que la commune de Annaba risque de perdre définitivement l'aide financière désintéressée de l'Union européenne, il y a également la perte des stages de formation au profit des cadres algériens prévus dans le cadre de la convention signée avec l'Union européenne. La commune de Annaba avait appelé à la tenue d'une réunion à laquelle devaient participer les jeunes cadres pour le choix des équipements. A ce jour, l'on attend toujours la mise en route des résolutions qui avaient été retenues par les participants. et la main levée sur le compte bancaire également.


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