Algérie

Agence foncière de Tiaret



Le wali émet de graves accusations Invité jeudi au forum de « Radio ?Tiaret », le premier responsable de l?exécutif de la wilaya, Brahim Mered, a formulé de graves accusations sur la gestion de l?ancienne direction de l?agence foncière de wilaya. Pour rappel, en tant que président du conseil d?administration, ce responsable avait limogé l?ancien directeur général de cette agence, trois de ses adjoints et une dizaine d?autres fonctionnaires, tous accusés d?être « impliqués d?une manière ou d?une autre dans la dilapidation du foncier urbain dans la wilaya. » Répondant à une question relative au sit-in observé par les travailleurs de l?AFWIT, en signe de protestation contre la réduction depuis deux mois de 50% de leurs salaires, le wali a fustigé, en des termes peu amènes, la centaine de personnes qui n?aurait en aucun cas fait preuve de conscience professionnelle, « en s?octroyant des primes et avantages à un moment où les caisses de l?agence touchaient du bois ». Des caisses qui se sont retrouvées « avec seulement 3 dinars en compte », comme nous le révèle plus tard le DG de l?OPGI, chargé provisoirement du suivi du dossier. « Nous ne cessons de découvrir des choses », fait savoir l?invité de la radio qui a parlé d?une « véritable mafia qui a fait main basse sur le foncier urbain à Tiaret ». Celle-ci en est arrivée « à asseoir sa mainmise sur la gestion et a fini par établir une agence parallèle et à diriger de l?extérieur le marché du foncier urbain ». Le président du conseil d?administration révèle que « des personnes dont des responsables, sans les citer, à l?échelle d?une Daïra, ont été jusqu?à octroyer des lots de terrain à une fillette âgée de 3 ans ». Certains enrichis par cet affairisme criard se sont même permis des « téléphones cellulaires Thuraya pour les offrir et réservaient des lots prétendus vendus pour les exploiter sur le marché spéculatif de l?immobilier ». La justice tranchera « D?autres encaissaient des frais de missions d?un montant fantaisiste » et « certains responsables vendaient des locaux commerciaux, actuellement en exploitation, à des gens dont des entrepreneurs et bureaux d?études qui n?ont pas fait l?effort nécessaire de s?acquitter de leurs dus, cinq ans après ». Autre accusation formulée par le wali : « Les propriétaires des commerces bien situés n?avaient payé, au bout de cinq ans, que 6 millions de la centaines dus à l?agence ». « La mauvaise gestion, la non application des résolutions par l?ancien directeur et les créances impayées ont été telles, que l?issue pour l?agence ne pouvait être que dramatique sur le foncier », a encore dit le wali qui estime que « la gestion désastreuse cumulée depuis 1984, date de sa création à ce jour, a fait perdre des centaines d?hectares à l?Etat et le préjudice a frôlé les 1 200 milliards. » L?affaire, actuellement instruite par les services de sécurité, va aboutir devant la justice. Un audit et un inventaire devront être établis par l?actuelle direction. « Cela passe, selon cette dernière, par la mise en place d?un plan de redressement, la confection d?un nouvel organigramme, la redéfinition des critères d?accès aux postes de travail, non sans intimer l?ordre à certains de rembourser le mal acquis, à l?amiable, sous la conduite d?un huissier de justice, et passer à l?étape suivante et ?uvrer pour redorer le blason plus que terni de l?agence ». Abkari Saïd qualifie la situation de l?agence en la comparant à « un malade comateux ». « Tout cela dérange », renchérit-il, car « cette situation de guerre ne nous oblige pas à faire dans la dentelle et accéder aux desideratas de ceux qui ont pris l?habitude de nager en eaux troubles. » Notre interlocuteur estime qu?avec « un dialogue franc et responsable avec les entreprises de réalisation, les chantiers vont reprendre, au grand soulagement des souscripteurs, ceux du programme LSP en particulier, eux, qui attendent depuis des lustres que leurs logements deviennent réalité ».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)