Algérie

Agence de la BADR : Déroutés, les clients se plaignent


Les clients de la banque algérienne de développement rural (BADR) se plaignent de la mauvaise qualité des prestations de service de leur agence, sise sur la route de Constantine, et pour preuve, plusieurs clients attendaient le paiement des chèques déposés la veille et l'avant-veille, et pour certains depuis trois ou quatre jours. En l'absence du premier responsable de l'agence, en congé, les employés interrogés sur la question ne voulaient prendre aucun risque et ont préféré s'abstenir de tout commentaire, nous invitant à revenir dans une semaine. Quelques indiscrétions, néanmoins, évoquent un vague problème de liquidités. « Il n y a aucun problème de liquidités », nous confient pourtant les employés d'une agence relevant d'une autre banque. Chaque agence a le droit de s'adresser à la banque centrale pour s'alimenter en fonction de ses prévisions quotidiennes, nous explique-t-on. Une autre raison serait à l'origine de cette pression, à savoir le manque de personnel à cause de la période des congés ; mais celle-ci est aussi rejetée en bloc. « Nos employés sont également en congé et cela n'a pas pour autant créé des perturbations sur le plan du fonctionnement et encore moins sur la disponibilité des liquidités », nous a-t-on précisé à la banque de développement local (BDL). « Notre seul problème réside dans l'insuffisance du nombre de bulletins de change ; les 30 imprimés mis à notre disposition quotidiennement sont loin de nous permettre de répondre convenablement à une demande toujours grandissante de la part des vacanciers qui ont choisi la Tunisie comme destination », a poursuivi la même source. Ces bulletins en question, pour la précision, sont des formulaires nécessaires à toutes transaction de change, et sans lesquels l'opération serait impossible. Bien d'autres déductions pourraient être à l'origine de cette tension bien ressentie par les clients que nous avons rencontrés sur place.Faisant la queue, ils étaient là, l'un derrière l'autre, l'air déprimé et le visage exprimant de la lassitude. Parmi eux, des retraités qui attendent leur pension pour parer aux dépenses du mois de Ramadhan qui est à nos portes. Les explications relatives aux manquements constatés, sont à chercher du côté de la nature même de la mission de la BADR, institution financière traitant généralement avec le monde rural, et en considération de la période actuelle coïncidant avec la fin de la campagne moissons-battages, où les agriculteurs viennent en masse retirer leurs dividendes. Par ailleurs, la banque traite aussi avec des entrepreneurs qui procèdent au retrait de grosses sommes pour certainement payer les salaires de leurs employés en cette fin de mois, et qui se voient également obligés d'attendre assez longtemps pour encaisser leurs chèques. Désarçonnés par l'attente, plus ou moins longue, certains clients s'impatientent et vont jusqu'à affirmer qu'ils sont simplement victimes de passe-droits. « Les employés de la banque privilégient leurs proches et amis en faisant passer leurs chèques en priorité », nous a-t-on déclaré. Le problème de liquidités ne se posant donc pas, il serait intéressant alors de revoir l'organisation et surtout la communication, qui ne semble pas être le point fort des employés, qui eux aussi sont à plaindre au vu de la pression qu'ils subissent constamment.
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