Agence d'appui et de développement de l'entrepreneuriat: Les travailleurs en grève

Le Syndicat national des travailleurs de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (ANADE) a entamé hier une grève nationale qui a touché plusieurs wilayas du pays. Annoncée le 8 mars dernier par un communiqué du syndicat faisant état de la «non prise en charge des revendications des travailleurs» et la «fermeture des portes du dialogue par la direction générale», la grève devrait se poursuivre aujourd'hui. Pour rappel, un préavis de grève de deux jours, les 14 et 15 mars 2021, a été déposé le 1er du mois.Le communiqué du 8 mars invoque plusieurs raisons ayant mené à la décision d'une grève nationale des travailleurs et des cadres de l'ANADE. Il s'agit principalement du «gel des négociations relatives à la discussion des clauses de la convention collective, sans aucune raison ni préavis», de la «non-réponse de la part de l'employeur à tous les courriers du partenaire social dont les revendications appelaient à l'ouverture du dialogue et à comprendre les raisons du gel des négociations autour de la convention collective», et «le non-respect par l'employeur de l'accord survenu les 11 et 12 novembre 2020 entre le bureau national (du syndicat) et le direction (de l'ANADE)».
Le document du syndicat de l'ANADE évoque également d'autres raisons dont celles relatives au «non-respect du règlement, en leurs temps, des effets des promotions convenues», à «l'exclusion du partenaire social du comité directeur», la «prise de décision concernant des travailleurs et des cadres, à titre individuel, sans consultation du partenaire social», la «prise de mesures disciplinaires à l'encontre de travailleurs sans respect des procédures légales», «blocage de l'action syndicale».
Le communiqué fait état aussi de «l'exclusion du partenaire social de la nouvelle stratégie et de l'approche économique» de l'ANADE malgré «l'existence de compétences pluridisciplinaires» au sein de l'Agence. Enfin, le dernier volet des revendications concerne «l'interdiction faite aux cadres de l'Agence d'assumer des postes à travers le recrutement externe, en contradiction avec la réglementation», ajoute le document. Par ailleurs, concernant la portée de la première journée de grève, la page Facebook du syndicat de l'ANADE indique, avec photos montrant les sit-in et les banderoles, que le débrayage a touché pas moins de 36 wilayas (Chlef, Alger, Jijel, Tissemsilt, Djelfa, Oran, Tizi Ouzou, Regane, Tipasa, Khenchela, Ghardaïa, Oum El Bouaghi, Adrar, Skikda, Saïda, Médéa, Blida, Bouira, Mila, Tamanrasset, Tindouf, Souk Ahras, Guelma, Constantine, Bejaïa, Sétif, Ouargla, Biskra, Boumerdès, Relizane, Naâma, Tlemcen, Aïn Defla, Batna, Mostaganem, Mascara). A noter que les employés de la direction générale de l'ANADE à Alger ont également observé un sit-in avec banderoles devant le siège national.