Afrique - L’Algérie s’incline en quarts de finale face à la côte d’Ivoire 3 - 1: La CAN, c’est fini !

À Malabo (Nuevo Estadio)
Arbitre : Bakary Papa Gassama (GAM)
Terrain : bon
Temps : chaud
Buts : Côte d'Ivoire : Bony (26’, 68’), Gervinho (90’ 4)
Algérie : Soudani (51’)
Avertissement :
Algérie : Bentaleb (78’), Taïder (90’)

Les équipes :

Côte d'Ivoire : Gbohouo, Bailly, Kanon, Kolo Touré, Aurier, Yaya Touré (cap), Serey Die, Tiéné (Doukouré 67’), Gervinho, Bony (Junior Tallo 90’ 1), Gradel

Entraîneur : Hervé Renard

Algérie : Mbolhi, Ghoulam, Mandi, Bougherra (cap), Medjani, Bentaleb, Taïder, Brahimi, Feghouli, Mahrez (Slimani 72’), Soudani (Belfodil 72’)

Entraîneur : Christian Gourcuff

L’Algérie a été éliminée hier de la CAN-2015 par la Côte d’Ivoire au terme d’une partie où elle n’a pas franchement démérité. Les Verts ont tout fait mais les contres ivoiriens ont été assassins. Ils sortent de la Coupe d’Afrique avec un goût amer. C’est une grosse désillusion pour le favori de la compétition.

Comme prévu, le coach ivoirien opte dès le coup d’envoi de la rencontre pour un schéma prudent en 3-5-2 avec une forte densité dans le milieu alors que Gourcuff opte d’emblée pour un classique 4-4-2.

Hervé Renard, qui ne connaît que trop bien le football algérien, a donc décidé comme le prédisaient du reste les indiscrétions, attendre les Verts et leur laisser la gestion de jeu. Du coup, les Verts, ravis de l’aubaine et visiblement pas très surpris de l’attitude tactique de l’adversaire dominent durant les premières minutes de jeu. Durant près d’un quart d’heure de jeu, les Ivoiriens ferment le jeu et ne pointent pas le nez dans le camp verdâtre. Cette domination, surtout sur le flanc gauche où Mahrez offrait de bonnes solutions, allait aboutir rester pourtant stérile. Et la première alerte du match fut plutôt ivoirienne lorsque Gervinho tente une accélération, mais il rate complètement son centre (13’). Le remuant Gradel remet ça mais il rate aussi son tir (15’).

L’Algérie domine et pose le jeu mais la Côte d’Ivoire scrute la faute, même si les Éléphants faillirent se faire prendre dans leur propre piège quand Mahrez passe à deux doigts d’ouvrir le score (19’). Mais à partir de la 20’, la Côte d’Ivoire revient dans le match, en témoigne ce coup de tête de Bony sur le poteau d’un M’bolhi archi-battu.

Partie juste remise puisque ce même Bony, curieusement sans marquage, profite d’un bon centre de Gervinho pour prendre l’avantage (22’). Un but qui allait davantage confortait Renard dans son choix: attendre les Algériens sans se presser dans le jeu. L’Algérie tente une réaction par l’entremise de Feghouli en vain. Point de solutions dans les intervalles comme ce fut le cas contre le Sénégal face à la muraille ivoirienne. La Côte d’Ivoire garde donc son avantage jusqu'à la pause.

En seconde période de jeu, les Algériens, dos au mur, étaient obligés de réagir mais ce sont les Ivoiriens qui se font menaçants par Gervinho (49’). L’Algérie avec de meilleures intentions, elle insiste ; elle finit par égaliser par Soudani, plein de sang froid, suite à une belle accélération collective. Les Verts se remettent dans le droit chemin, c’était mérité eu égard à leur domination dans le jeu.

Le match repart à zéro. 58’, Feghouli accélère de nouveau et faillit ajouter un second but suite à une belle chevauchée. La Côte d’Ivoire recule et subit. Il y a d’ailleurs plus qu’une équipe sur le terrain. Mais les actions nettes se font rares, de part et d’autre, puis vient cette 65’ où Soudani rate le KO alors qu’il était tout près des buts. Une occasion en or de briser ces Éléphants battus dans le jeu. Mais l’Algérie joue et la Côte d’Ivoire marque.

68’, coup franc, Touré remet au même Bony qui aggrave la marque. Au vu du jeu, c’est certes injuste mais en football ce n’est pas toujours l’équipe qui domine qui marque surtout quand on n’assure pas ses arrières. Gourcuff tente le tout pour le tout et fait rentrer coup sur coup Slimani et Belfodil et décale Brahimi à gauche.

Slimani ne tarde pas à justifier son incorporation à travers une reprise à la Madjer qui a failli faire mouche (80’). Une minute plus tard, il rate le cadre d’une tête rageuse. Les minutes s’égrènent et les Verts sont out de la CAN.

Les Ivoiriens font tout pour perde du temps. Ils font même mieux, ils marquent un troisième but, synonyme de la fin des illusions algériennes.

Samir Lamari