Le président Jacob Zuma a été prié hier, mercredi, de rembourser l'amphithéâtre et la piscine que les contribuables sud-africains ont payés en même temps que les travaux de sécurité de sa résidence privée de Nkandla, à l'est du pays, un sérieux revers à sept semaines des élections générales. «Les dépenses engagées par l'Etat vont au-delà de ce qui était raisonnablement nécessaire pour la sécurité du Président», a sobrement résumé la médiatrice chargée de veiller à la bonne gestion des fonds publics. Son rapport, rendu pu-blic hier, mercredi, était d'autant plus attendu en Afrique du Sud que le gouvernement avait tout fait pour en empêcher sa publication. Très dure, elle a relevé qu'un certain nombre d'aménagements réalisés chez Zuma n'avaient rien à voir avec sa sécurité, citant un centre d'accueil des visiteurs, un amphithéâtre, un enclos pour le bétail, un poulailler, une piscine... Plus généralement, elle a jugé «exorbitants» ces travaux de 246 millions de rands (16,5 millions d'euros) qui ont également concerné l'aménagement d'un héliport, d'un dispensaire, de maisons pour les gardes...sans parler du déménagement manu militari - inconstitutionnel, car sans décision de justice - de voisins. Une dépense sans commune mesure avec ce à quoi avaient eu droit les précédents présidents sud-africains, Nelson Mandela compris.
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Posté Le : 20/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com