Algérie

AFRICAVER (Jijel) : Deuxième semaine de grève



Les travailleurs d'Africaver dans la commune de Emir Abdelkader (wilaya de Jijel) ont observé hier leur neuvième jour de grève. Le débrayage a ainsi entamé sa deuxième semaine dans un climat partagé entre le dialogue et le recours à la justice par l'administration de l'entreprise. Les discussions entamées, mercredi dernier, entre les émissaires de la direction du groupe Enava et le partenaire social se poursuivent encore, mais s'apparentent jusque-là à un dialogue de sourds. Jeudi dernier, une deuxième réunion avait eu lieu entre les deux parties sans toutefois déboucher sur un résultat. Une troisième réunion a regroupé dimanche matin les responsables de la direction générale d'Africaver avec le syndicat sans aucun dénouement au conflit. Les syndicalistes demandent toujours l'application de l'avenant n°2 à la convention collective de la branche chimie, signé entre la société de gestion des participations de l'Etat Gephac et la fédération UGTA des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, le 14 février 2004.Le principal point revendiqué par les travailleurs est stipulé dans l'article 5 dudit avenant relatif à la revalorisation du salaire minimum d'activité (SMA) à 8800 DA. La revendication des travailleurs est réconfortée par la note n°3 du 30 mars 2004 signée par le président du directoire de la SGP Gephac et transmise aux PDG et DG des groupes et entreprises de la branche chimie. Cette note les invite à appliquer l'avenant n°2 en fonction de la santé financière de l'entreprise. Si l'alinéa 1 de l'article 5 dudit avenant invite à la mise en 'uvre du réajustement du SMA à 11 000 DA pour les entreprises en bonne santé financière, l'alinéa suivant stipule clairement que pour les entreprises en situation financière difficile, elles doivent relever dans une première phase le salaire minimum d'activité à 8800 DA, à compter du 1er janvier 2004 pour se mettre en conformité avec le niveau du SNMG de 10 000 DA.Un syndicaliste nous dira à ce propos que l'entreprise qui rechigne à verser même avec un échéancier à convenir entre les deux parties a déjà perdu plus d'un tiers du montant qu'elle aurait à verser aux travailleurs du fait de la grève.


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