Algérie

Aflou: Un complexe Mère et Enfant, un centre de l'artisanat et des promesses


Le binôme Djamel Ould Abbas et Smaïl Mimoune ont procédé hier à Aflou, le premier, au lancement des travaux de réalisation d'un complexe Mère et Enfant, et le second, à l'inauguration d'un centre de l'artisanat.

Les autorités locales, les notables de la région ainsi que les représentants de la presse ont été les premiers à occuper le chantier de la réalisation du complexe pour attendre l'arrivée des deux ministres. Il faisait un froid terrible même si le soleil brillait de tous ses éclats.

Au bureau de réalisation du projet, le ministre de la Santé a demandé à réduire les délais de réalisation de 24 à 18 mois. «Celui de Djelfa est le même et il a été réalisé en 18 mois, donc c'est possible», a affirmé Ould Abbas. Il s'agit d'un complexe Mère et Enfant de 120 lits pour la réalisation duquel l'Etat a alloué 100 milliards de centimes. Le ministre s'inquiètera sur le taux de mortalité infantile qu'enregistre la région de Laghouat. Le responsable de la direction de la Santé lui fait savoir qu'il est de plus de 34 pour mille. «C'est énorme, il faut absolument qu'il diminue !», s'est exclamé le ministre. «A l'indépendance, ce taux était de 171 pour mille, quand je suis arrivé au ministère, il était de 27,8 pour mille, aujourd'hui, la moyenne nationale est de 22,2 pour mille alors que la norme de l'OMS est de 25 pour mille», a-t-il fait rappeler.

Il promet de «déclencher cette semaine une enquête à ce propos pour comprendre pourquoi il est aussi élevé ici». Ould Abbas explique qu'aujourd'hui, «le développement d'un pays n'est pas mesuré par son économie ou son industrie, mais par le développement humain et le taux de mortalité infantile et de la mère à l'accouchement, c'est très important».

Il continuera son inspection du site de construction du complexe en s'interrogeant sur le pourquoi avoir choisi de le construire en étages. «Il y a de l'espace ici, c'est tout ce que vous avez trouvé comme terrain ?», interroge-t-il. Les concepteurs du projet lui font savoir qu'il y aura 16 logements de fonction. «C'est bien, ça nous permettra d'envoyer des femmes gynécologues, ça va soulager la population», estime-t-il.

Il reconnaîtra que «l'éloignement des centres de soins des centres urbains au Sud cause de grandes difficultés». Il promettra que «le ministère va avoir des transports aériens pour transporter les malades urgents vers les hôpitaux». Il recommandera aux concepteurs du complexe de passer «immédiatement» un avis d'appel d'offres pour l'acquisition des équipements nécessaires. «Il faut le faire immédiatement parce que le cas de l'hôpital de Chlef, qui est très bien construit mais qui n'a pas encore d'équipements pour fonctionner, nous oblige à faire vite», dit Ould Abbas. Il demande en outre de faire de même pour la formation du personnel de soutien «parce qu'on a un déficit en personnel paramédical». Il rappellera qu'il existe 27 instituts de formation paramédicale à travers le pays «mais ça ne suffit pas».

«JE VOUS INSCRIS UN HOPITAL»

A sa rencontre avec notable, le ministre de la Santé saura que la population d'Aflou réclame un hôpital. «Nous sommes 140 000 habitants à Aflou mais nous n'avons pas d'hôpital», lui fait savoir l'imam de la ville. «Nous avons un scanner avec 7 barres», ajoute le directeur de la santé de la wilaya. «Pourquoi 7, Hram iilik, il en faut 64», répond le ministre. L'imam continue : «Je ne parle pas avec les chiffres qui sont donnés, mais à partir de la réalité que je connais, l'hôpital qu'on a dans la wilaya a été construit dans les années 60, on n'a pas de médecins, la région souffre de la pauvreté, le cancer sévit très fortement, je vous parle au nom de la collectivité qui connaît de grandes difficultés».

Ould Abbas répond tout de suite : «Je vous inscris un hôpital». Le chef de daïra susurre plus loin : «C'est merveilleux, on ne s'attendait pas à avoir cette promesse tout de suite».

Le ministre de l'Artisanat inaugurera plus tard un centre de l'artisanat dans la même ville. «Les artisans qui sont là sont tout de suite inscrits dans le registre de l'artisanat national, ils bénéficient ainsi de lieux où exposer leurs produits, ils peuvent former de jeunes artisans et sont éligibles aux dispositifs d'aides de l'Etat comme la CNAC ou l'ANSEJ sans compter qu'ils peuvent aussi bénéficier de locaux». Smaïl Mimoune indiquera que «60% des locaux à l'échelle nationale profitent aux artisans, qu'ils utilisent comme espace de production, d'exposition et de formation». Mimoune affirme que «8% d'artisans ont été déjà formés dans ce cadre, il reste le grand reste, c'est important». Il existe, fait-il savoir, «un premier programme pour 2010-2014 avec une enveloppe de 4 milliards de dinars pour en construire d'autres».

 Il explique qu'«on est dans une étape de préservation du produit parce qu'il y a des métiers qui tendent à disparaître. Mais en formant, on assure la relève». Autre objectif : «Faire connaître le produit, il faut aussi qu'il soit commercialisé à l'étranger». Le ministre fait savoir que «pour cela, il existe un programme au niveau du gouvernement pour qu'on sache vendre nos produits. Chaque chose a son étape». Le ministre s'estime satisfait «de la tenue de salons ambulants en Allemagne, en Espagne et en France, la vente a été extraordinaire !»


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