En dépit des orientations du gouvernement, les zones d'ombre de la wilaya de Boumerdès ne bénéficient pas d'autant d'égards de la part des autorités. La preuve en est le peu de projets accordés ces derniers mois à la commune rurale d'Afir.Cette localité de l'extrême-est de la wilaya compte 41 zones d'ombre, soit plus que le double du nombre (75) recensé à travers la daira de Dellys. Les élus locaux ne savent pas où donner de la tête face au poids des problèmes dont souffrent leurs administrés. Le discours du Président aurait suscité un brin d'optimisme chez de nombreux habitants des villages oubliés, mais l'espoir a vite cédé la place à la déception. «Les autorités de la wilaya nous ont demandé de recenser nos besoins.
Au début on ne savais pas par quoi commencer tellement la liste des insuffisances est longue», avoue un élu. Après concertation, l'APC a fini par proposer 199 opérations, mais elle en a gardé 144 suite aux réserves de l'administration de wilaya de laisser que les petits projets et ceux pouvant être réalisés en un temps record. Malgré cela, elle a eu droit à deux aides de 12,7 et 1,2 millions de dinars dont 6,2 millions sont réservés à l'extension du réseau d'assainissement et d'AEP à Bendahdah et Zaouia alors que 5,9 millions serviront à la réalisation d'une étude pour identifier les contraintes et proposer les solutions idoines au problème d'AEP dans la commune.
«Une montagne qui a accouché d'une souris», commente un élu qui parle de manque d'équité dans la répartition des subventions pour les localités de la wilaya. «L'APW nous a accordé la semaine passée 6 millions pour le revêtement d'un axe routier alors que des localités bien loties en termes de ressources financières ont obtenu trois projets pour plus de 12 millions», regrette-t-il avant d'évoquer les insuffisances illustrant l'état de sous-développement de la municipalité. «Nous avons au moins 30 groupes d'habitations qui ne sont pas encore alimentés en électricité. 50% des foyers de la commune n'ont pas de réseau d'assainissment alors que l'eau coule dans les robinets une fois par semaine. Nous avons neuf écoles et 4 sont dans un état lamentable, tandis qu'une autre a été fermée.
Les projets de gaz patinent depuis 2014 et l'éclairage public manque dans 60% de villages. Nos jeunes n'ont plus où aller pour se divertir. Le complexe sportif de proximité est en chantier depuis sept ans. Le wali nous a promis trois stades matico, mais il n'a pas tenu parole», conclut-il.
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Posté Le : 26/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Kebbabi
Source : www.elwatan.com