Algérie

Afin de rétablir le quota de l'Algérie du Thon rouge



Afin de rétablir le quota de l'Algérie du Thon rouge
La prochaine réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) sera "déterminante" pour l'Algérie dans le processus de restitution total de son quota de thon rouge, a indiqué un responsable au ministère de l'Agriculture.La réunion annuelle de la Cicta, prévue en novembre prochain au Portugal, "sera très importante et déterminante pour l'accélération du processus de règlement du préjudice causé à l'Algérie en 2010 lorsqu'elle s'est vue amputée de 80% de son quota historique de thon rouge" qui était de 680 tonnes, explique M. Kamel Neghli, chef de cabinet et chargé de la pêche au ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche. Lors de sa dernière session tenue à Malte, cette organisation avait reconnu, selon lui, la nécessité de régler le plus rapidement possible cette situation et a donc mis en place un programme de travail ad hoc. Ce qui prédit que la réunion prochaine sera "une étape importante" dans le processus du rétablissement total de la quote-part algérienne, avance-t-il. Cette évolution positive, poursuit-il, fait suite à la position de la délégation algérienne qui s'était montrée ferme lors de la dernière réunion de la Cicta en 2015: "Le moment est venu pour l'Algérie d'agir non en prenant ce qui ne lui appartient pas, mais en reprenant son dû de facto et de jure", avait noté la délégation. C'est dans ce sillage que la Cicta a provoqué la tenue de deux intersessions, à Madrid et au Japon, pour étudier spécialement le cas de l'Algérie.Pour rappel, en profitant de l'absence de la délégation algérienne à la 17ème réunion annuelle de la Cicta en 2010, cette organisation avait réduit le quota de l'Algérie pour le porter à 1% du Total admissible des captures (TAC) contre 5% auparavant.Les 418 tonnes retirées avaient été partagées entre quatre pays: Libye, Turquie, Egypte et Syrie.Lors de sa réunion d'Agadir en 2012, cette organisation intergouvernementale avait reconnu le tort causé à l'Algérie. Depuis, les délégués algériens n'ont cessé de réclamer une augmentation du quota par rapport au TAC lequel est dicté par les scientifiques en se basant sur l'état du stock mondial du thon rouge qui était une espèce victime de surpêche. En 2013, le comité scientifique de la Cicta a annoncé une reconstitution rapide du stock du thon rouge, un poisson évoluant entre la Méditerranée et l'Atlantique Est, l'estimant à 585 000 tonnes contre 150 000 T en 2008. En se basant sur ces données, l'organisation a décidé en 2014 d'augmenter le TAC de 13 500 t à 23 155 t sur quatre ans, soit jusqu'en 2017. L'Algérie a bénéficié alors d'une augmentation graduelle de son quota qui est passé de 243 t en 2014 à 370 t en 2015 et à 460 t en 2016 avant d'arriver au quota de 543 t en 2017 qui représente 2% du TAC. Hormis le principe acquis en 2012 auprès de cette organisation pour la restitution de son quota historique ainsi que les augmentations partielles et graduelles opérées depuis, l'Algérie demande à "avoir une visibilité totale" sur le processus, explique-t-on.L'Algérie, qui a relevé des insuffisances enregistrées récemment dans le fonctionnement de la Cicta veut voir lors des prochaines réunions, dont celle de novembre prochain, le dénouement définitif du processus de restitution de son dû. Asma H.


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