Algérie

AFIN DE REDUIRE LE TAUX DE MORTALITE INFANTILE Les assises de la naissance, «une nécessité», selon le professeur Lebane



Le taux de mortalité infantile reste important en Algérie. Pour le réduire, les spécialistes plaident pour l'organisation des assises nationales de la naissance.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - En 2013, l'Algérie enregistrera un million de naissances. Sur les 940 000 naissances enregistrées par an, 20 000 enfants de moins d'un an meurent en moins d'une année. 80%, soit 16 000 des cas, sont des nouveaux-nés et 50 % des cas de décès surviennent 24 heures après la naissance. «C'est beaucoup trop», estime le professeur Lebane, chef du service néonatologie au CHU Mustapha-Pacha, à Alger. Le spécialiste estime qu'il est temps de mettre «à nu» les insuffisances et les problèmes ayant conduit à cette situation à travers des assises nationales de la naissance. Lesquelles, dira-t-il, permettront de trouver des solutions à même de sauver la vie de millions d'enfants. Au rythme actuel, estime le professeur, l'Algérie est dans l'incapacité d'atteindre son objectif millénaire qui consiste à réduire d'ici à l'horizon 2015 le taux de mortalité infantile de 23,1 morts-nés pour 1 000 naissances vivantes à 18,6. 30 à 35% de ces décès, souvent dus à une hémorragie de la délivrance, infection materno-fœtale, à une prématurité ou à une asphyxie, peuvent être évités. Pour ce faire, il plaide pour une meilleure formation des sages-femmes, des pédiatres et des médecins. Le professeur appelle également à renforcer le programme national de périnatalité et à normaliser les salles de naissances. «La majorité de nos salles n'ont pas d'équipement pour réanimer un nouveau-né», a-t-il dénoncé. Par ailleurs, selon le professeur, l'Algérie ne dispose pas de statistiques fiables concernant la mortalité infantile en raison, explique-t-il, de la loi régissant les déclarations des naissances qui ne considère comme naissance à enregistrer que les grossesses ayant atteint 28 semaines. Tandis que selon l'OMS, tous les bébés nés vivants ou viables à 22 semaines et pesant 500 g doivent être enregistrés à l'état civil même s'ils décèdent prématurément. Selon le professeur, «il est nécessaire de réviser la loi sur les déclarations de naissances afin de faire de véritables statistiques ».


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