Afin de rattraper le retard et améliorer le cadre de vie des citoyens

Initiée en partenariat avec la chambre de commerce et d'industrie «Seybouse» Annaba, le Salon international du bâtiment, de l'habitat promotionnel et de l'aménagement urbain «Build» s'est achevé ce dernier mardi. Plusieurs dizaines de contrats de partenariat, d'association, de fourniture et de réalisation ont été signés entre les nombreux opérateurs économiques qui ont participé à cette manifestation économique.A sa 3e édition, ce Salon international s'est décliné également en ateliers thématiques ayant porté sur «Le développement durable des villes». «Quels défis à relever dans le développement des collectivités face à la mondialisation '». «Quel est le rôle des acteurs décentralisés et déconcentrés dans le développementdurable des villes '» «Quelles stratégies territoriales pour la convergence des politiques publiques dans le développement des villes. Les intervenants ont été nombreux à affirmer qu'une ville est l'un des grands enjeux du développement. La promotion d'un développement urbain durable est essentielle pour bénéficier d'une base stable et cohérente dans l'optique de développer des stratégies viables et fiables à même de répondre aux défis économiques et sociaux. Après avoir relevé que la wilaya de Annaba connaît une importante croissance urbaine, les intervenants se sont attardés sur les dysfonctionnements manifestes qui affectent le tissu urbanistique et l'impérieuse nécessité de la révision et de la modernisation du dispositif de l'urbanisme en vigueur, dont certains textes juridiques remontent au siècle passé. Ce Salon international a été marqué par la présence de plusieurs exposants étrangers spécialistes du développement durable des villes. Il a été également question de gouvernance territoriale et d'amélioration et modernisation des services rendus aux citoyens par les collectivités territoriales. Dans le sillage de ces ateliers, il a été également question de finance de marché qui doit « être au diapason et aller vers la maîtrise des enjeux que laisse entendre le secteur dans une Algérie qui se la construction. Notamment du côté des entreprises algériennes qui, selon de nombreux bâtisseurs locaux, doivent impérativement se doter des connaissances nécessaires pour faire face à la concurrence. A une question soulevée à diverses reprises sur les crises socioprofessionnelles qui perturbent énormément les activités des entreprises du bâtiment, la réponse des opérateurs économiques participants à ce Salon de Annaba a été unanime et sans ambiguïté. «On peut concevoir des crises socioprofessionnelles en conformité avec la loi portant sur la gestion des conflits sociaux. Mais lorsque ces conflits sont anarchiques et fomentés dans le but de nuire et de ralentir les travaux, la sanction doit être à la mesure du préjudice pour éviter la récidive. Le comble est que dans notre pays, les journées de grève sont payées». Cette situation dénoncée par les patrons d'entreprises ne réduit en rien la réussite de la manifestation qui a permis que des contacts aient été menés par la direction de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) Seybouse pour rapprocher les points de vue des uns et des autres chefs d'entreprise, bureaux d'études, architectes, producteurs de matériaux et équipements de construction, promoteurs immobiliers et autres. Les opérateurs du secteur privé ont appuyé encore une fois sur la fibre sensible qu'est le problème de la fiscalité. Le secteur privé a besoin d'un cadre fiscal incitatif pour libérer le potentiel d'investissement», ont affirmé plusieurs d'entre-eux Dans ce 3e Salon Build de Annaba, le stand de l'entreprise chargée de la réalisation de la ville nouvelle Draa Erich a été le plus visité de par ce qu'il représente comme perspectives de créations de poste de travail, d'opérations de relogement dans les différents segments de logements proposés et surtout d'allégement des contraintes sur la commune chef-lieu Annaba. Il faut dire que lors de la conférence débats qu'il a animé, le directeur général de ladite entreprise Rachid Bouguedah n'a pas été avare en informations et en enseignements sur les différentes techniques architecturales, urbanistiques et socioéconomiques que ce projet de ville nouvelle avec ses 50.000 logements et ses annexes socioéconomiques nécessite pour sa réalisation.