Algérie

AFIN D’ÉVITER TOUTES CONTRADICTIONS DANS LES CHIFFRES



L’Etat veut unifier ses statistiques
Le Conseil national des statistiques intervient pour proposer un programme de travaux statistiques et assurer la prise en charge des besoins en informations statistiques. Les différents chiffres avancés par les sources officielles se contredisent souvent par rapport à ceux des institutions internationales et des ONG. A titre d’exemple, nul n’est apte réellement à donner un taux fiable du chômage en Algérie. Il est à 13,8% en 2007 selon l’Office national des statistiques (ONS).La population active en chômage ou à la recherche d’emploi est estimée à 1.374.000 personnes sur une population active occupée de 8.594.000 personnes en octobre 2007, ajoute-t-on. Les chiffres donnés par le ministre de la Solidarité nationale remettent en cause les chiffres de l’ONS en avançant un taux de chômage ne dépassant pas 11,8%. Pour sa part, la Banque mondiale avance un taux de 24%. Ce méli-mélo dans les statistiques ne favorise aucune partie, ni les chercheurs, ni les utilisateurs. Afin d’éviter toutes ces contradictions, l’Etat veut unifier ses statistiques en mettant en place un Conseil national de la statistique (CNS). Ce conseil, instrument privilégié d’organisation, de coordination et d’animation de l’information statistique, a pour mission la formulation des avis et des recommandations sur la politique nationale d’information statistique. Son rôle principal est de donner une appréciation objective sur les informations statistiques disponibles de façon à éviter toute confusion d’interprétation.Ce conseil intervient pour proposer un programme de travaux statistiques, assurer la prise en charge des besoins en informations statistiques des principaux utilisateurs et participer à l’élaboration de la réglementation relative à l’information statistique.Comment le CNS pourrait-il mettre fin à ces contradictions? «Afin de dynamiser le système statistique, nous allons tracer une feuille de route à moyen terme (2015), sur laquelle nous devrons travailler», a affirmé, hier M.Boumati, le directeur général de l’Office national des statistiques (ONS). Une rencontre est donc prévue pour lundi prochain (8 septembre 2008), rassemblant tous les membres du CNS. Ce conseil est composé de 37 mem-bres représentant tous les départements ministériels, la Banque centrale, le monde de la recherche et de l’université.Ce conseil, selon Hamid Zidouni, directeur de la comptabilité nationale au niveau de l’ONS, va «alimenter les utilisateurs des statistiques en matière de chiffres fiables, loin de toutes contraintes». La réalisation d’une enquête ou d’une étude demande beaucoup de moyens financiers. Pour M.Boumati «le problème financier ne se pose pas à notre niveau, la faille est dans les ressources humaines». Selon ses dires «les administrations peuvent contribuer à hauteur de 60% de la production statistique».Une flèche lancée à l’encontre des administrations publiques qui manquent de professionnalisme et de mise à jour. A ce propos, il est utile de rappeler que l’Algérie avait bénéficié d’un programme de coopération avec l’Union européenne appelé Medstat, lancé en 1996.Dotée d’un budget de 20 millions d’euros, la première phase du programme Medstat (Medstat I) avait été réalisée entre décembre 1996 et mars 2003 et a couvert plusieurs secteurs de la statistique. Medstat II a été lancé en janvier 2006 pour une durée de trois ans avec un budget total de 30 millions d’euros.Revenant sur le dernier recensement général de la population en Algérie, M.Boumati a indiqué que l’opération s’est déroulée dans de très bonnes conditions et que le 6e recensement général aura lieu en 2013. «Il sera le dernier recensement qui se fera d’une manière classique.»


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