Algérie

Afin d?enrayer la fuite de ses cadres à l?étranger



Sonatrach augmente les salaires de ses employés Annoncé déjà en novembre 2006, le nouveau système de rémunération des travailleurs de la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, en cours de négociations, devrait être appliqué au plus tard en décembre 2007, a annoncé hier le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC), Mohamed Benazzouz, en marge d?une réunion de la commission exécutive de cette fédération affiliée à l?UGTA. Une réunion à laquelle ont pris part le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, et le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Pour le numéro un du syndicat des pétroliers, les négociations « vont bon train » et la nouvelle grille des salaires sera déterminée d?ici à la fin du mois en cours lors d?une réunion de la commission de la convention collective composée de représentants de Sonatrach et de la section syndicale UGTA. Basé sur la performance, le nouveau système en question vise à instaurer une meilleure rémunération, en particulier au profit des « compétences avérées » du secteur afin d?éviter les déperditions au profit d?entreprises concurrentes. Malika Belkahla, directrice des ressources humaines à Sonatrach, a reconnu, rappelle-t-on, en novembre 2006, que les offres salariales des compagnies étrangères sont imbattables. « Si nous ne pouvons pas, a-t-elle indiqué, offrir à nos cadres des salaires plus importants que les firmes étrangères, nous allons en revanche leur garantir les meilleures perspectives de carrière. » Mme Belkahla avait, elle-même, annoncé le départ en 2006 de 78 cadres, qui activent dans les forages et la supervision des forages dans les filiales de Sonatrach, telles que ENAFOR, ENSP et EMTP. S?ajoutent 736 autres cadres perdus durant la même année pour diverses raisons (retraite, décès et départ pour rejoindre d?autres compagnies). L?ancien ministre et ex-PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, a révélé en octobre 2006 que Sonatrach avait perdu entre 30% et 40% de ses cadres au profit des entreprises étrangères. Rien qu?au niveau de la zone industrielle d?Arzew, plus de 200 cadres de cette société avaient démissionné durant la dernière décennie pour rejoindre les firmes pétrolières des pays du Golfe, notamment du Qatar, qui proposent des contrats de travail des plus alléchants et des salaires qui donnent le tournis. S?il est considéré comme le plus avantageux au niveau national, le salaire qu?offre Sonatrach à ses cadres est parmi les plus faibles dans le secteur des hydrocarbures à travers le monde. La nouvelle rémunération, note M. Benazzouz, sera appliquée progressivement. Elle devrait concerner, dans une première étape, les métiers de base (exploration-production), ensuite les métiers créateurs de valeur ajoutée de l?entreprise mère Sonatrach pour être généralisée enfin aux effectifs de l?ensemble des entreprises du secteur des hydrocarbures, a-t-il expliqué. Le système en question prévoit une évaluation individuelle du rendement des travailleurs et l?augmentation des salaires selon la compétence et pas, forcément, selon le grade ou la fonction. De son côté, Chakib Khelil a réaffirmé, à l?ouverture des travaux, « l?attachement de ses services au dialogue avec les travailleurs du secteur ». Il a ajouté que la commission de la convention collective devrait aider à coordonner ce dialogue entre le syndicat et les différentes entreprises du secteur. Relevant le rôle important de la formation dans son secteur, le ministre de l?Energie indiquera que la politique de valorisation des ressources humaines a permis de former 162 000 travailleurs en six ans (2000 à 2006). En termes de coûts, l?investissement dans la formation a progressé de 1,5 milliard de dinars en 2000 à plus de 3 milliards de dinars en 2006, a noté le ministre. « Le défi d?assurer la relève est en voie d?être relevé », a-t-il dit.


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