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Afghanistan, pr'sidentielle L'heure est aux tractations



Afghanistan, pr'sidentielle L'heure est aux tractations
Etat des lieux n A une semaine de l'ouverture des candidatures pour la présidentielle en Afghanistan, aucun favori ne s'est encore détaché dans la course à la succession de Hamid Karzaï.Mais en coulisses, personnalités et partis négocient pour se placer au mieux en vue de l'élection. La situation était plus simple en 2009 lors du scrutin présidentiel précédent : M. Karzaï, élu une première fois en 2004 avec l'aide de Washington, principal soutien financier et militaire de son fragile gouvernement, était le candidat naturel à sa succession.
Mais le président afghan ne pourra se présenter au scrutin du 5 avril 2014, la Constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat. Les prétendants à sa succession pourront déposer leur candidature à partir du 16 septembre et jusqu'au 6 octobre.
Et «pour la première fois en Afghanistan (depuis la chute des talibans en 2001), on est dans une situation où il n'y a pas de favori», souligne Karim Pakzad, chercheur à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) de Paris. L'équation est compliquée, le candidat devant théoriquement, pour l'emporter, engranger des suffrages au-delà de sa communauté ou région d'origine, dans un pays où les antagonismes historiques restent forts, notamment entre les chefs de guerre du Nord, alliés circonstanciels de M. Karzaï, et leurs ennemis historiques talibans, qui combattent depuis 12 ans le gouvernement afghan et l'Otan et sont très influents dans le Sud et l'Est. Or M. Karzaï «n'a laissé émerger personne qui pourrait dépasser les frontières ethnique ou religieuse», poursuit M. Pakzad. «ll y a une demande aujourd'hui en Afghanistan», où nombre d'observateurs craignent une future nouvelle guerre civile après le départ des soldats occidentaux, remarque le chercheur. «Mais il n'y a personne capable de représenter une alternative de paix, de stabilité et de progrès». A défaut de favori, la capitale afghane bruisse d'incessantes et nombreuses rumeurs. «Il est normal qu'il n'y ait encore aucun candidat officiel. Des alliances vont se nouer jusqu'à la dernière minute et probablement même après la date limite de dépôt des candidatures. Des candidats pourraient tout à fait décider de quitter la course pour soutenir un autre candidat», en espérant un retour sur investissement après l'élection, avance Thomas Ruttig, un expert du cercle de réflexion Afghanistan Analysts Network, basé à Kaboul. Les derniers mois ont déjà été riches en négociations. Plusieurs figures de l'opposition originaires du Nord, dont le principal rival de M. Karzaï lors de la présidentielle de 2009, Abdullah Abdullah, l'ancien chef de guerre devenu gouverneur de la province stratégique de Balkh, Atta Mohammad Noor, et l'ex-combattant communiste Abdul Rashid Dostum ont formé une nouvelle coalition, baptisée «Alliance électorale d'Afghanistan». Ce regroupement, calqué sur le modèle de «l'Alliance du Nord», la coalition qui avait aidé les Etats-Unis à renverser les talibans dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, s'est prononcé pour la sélection d'un seul candidat de l'opposition.
R. I. / Agences


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