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Afghanistan : Le retrait de toutes les divergences



Afghanistan : Le retrait de toutes les divergences
L'échec de l'offensive de l'Otan, lancée il y a 5 mois à Marjah, dans la province de Hemand, révèle la faillite militaire qui se conforte par le report de l'opération de Kandahar, un des fiefs des talibans. La date de juillet 2011, prévue pour le retrait des troupes américaines de l'Afghanistan, ne fait pas l'unanimité. Des divergences sont apparues dans les différents cercles de pouvoir. Si pour le chef du Pentagone, Robert Gates, le calendrier établi par Obama, ne soulève «aucun doute dans l'esprit de quiconque», le général des forces américaines et internationales, le général Petraues nouvellement désigné, juge «prématuré» le départ du contingent américain conditionné par la réalité du terrain. Cette divergence au sommet renvoie une image désastreuse de la coalition, éclatée et menacée d'enlisement. Sur le terrain des opérations, l'effritement de l'équipe d'Obama a déteint sur les rapports exécrables entretenus entre le prédécesseur de Petraues, le général destitué Mc Chrystal, et l'ambassadeur américain en Afghanistan, le général à  la retraite, Karl Eikenberry, lequel, en accord avec l'ambassadrice au Pakistan, Ann Patterson, se sont opposés au point de vue de l'envoyé spécial en Afghanistan, Richard Holbrooke. L'état déliquescent de l'appareil politico-diplomatique a eu des retombées négatives sur la stratégie de lutte qui n'a pas atteint les résultats escomptés en matière de sécurisation des régions. L'échec de l'offensive de l'Otan, lancée il y a 5 mois à  Marjah, dans la province de Hemand, révèle la faillite militaire qui se conforte par le report de l'opération de Kandahar, un des fiefs des talibans.   Le retrait de toutes les divergences est l'expression du malaise généralisée, accentuée par les graves révélations du site indépendant Wikileakes sur les horreurs de la sale guerre et la compromission de l'allié pakistanais avec le mouvement insurrectionnel. Elle reflète le sentiment de panique dans une guerre inéluctablement perdue. La sortie en cascade du commandant en chef des forces américaines et de la coalition  prépare la voie à  une «sortie élégante» du bourbier qui tend à  préserver le moral des troupes et l'image médiatique de l'Amérique en déconfiture, en proie au pessimisme de l'opinion interne et incapable de stopper la déferlante insurrectionnelle (la barre des 2.000 soldats tués dont 1.226 américains a été atteint). Le général Petraues qui se vante de «progrès» sur le terrain (365 chefs talibans arrêtés et 2.400 combattants tués en trois mois) travaille en douceur à  la concrétisation de la réconciliation avec les talibans.


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