Algérie

Afghanistan : L'Amérique qui doute, l'espoir de réconciliation afghane qui renaît



«Tout voir»Â : tel est le nouvel objectif des Etats-Unis qui entendent prendre le contrôle total  du terrain. Le déploiement à  cet effet d'un nouveau drone en Afghanistan, capable de transmettre en direct des images-vidéos à  large échelle, relance de plus belle la guerre des frontières devenue problématique en raison de la crise de confiance entre Washington et son allié stratégique pakistanais accusé de duplicité. C'est que jusque-là, la stratégie du surge, initiée en Irak, n'a pas donné les résultats escomptés malgré le renforcement militaire (30 000 soldats supplémentaires) consenti par Obama, la transition qui doit assurer le transfert total des responsabilités aux autorités afghanes, à  l'orée 2014, est loin de satisfaire aux exigences du calendrier de la coalition en déroute et marquée par le bilan meurtrier de l'année 2010 (711 militaires tués contre 480 l'année dernière). L'heure des bilans a donc sonné pour l'administration Obama qui tente de légitimer la guerre impopulaire par les «progrès précaires et fragiles» réalisés dans la traque des talibans stoppés dans leur avancée à  travers les villes et les secteurs clé de l'Afghanistan. Dans un rapport présenté à  la presse, en présence de Hillary Clinton et de Robert Gates, le président américain, a évoqué la remise sur «rails» des Etats-Unis pour le démantèlement et la victoire totale sur les talibans, lorsque l'opinion nationale se dit entièrement convaincue de la défaite inéluctable dans cette «guerre impopulaire». Face aux «difficultés» de la transition mal engagée et aux risques d'enlisement de la coalition, les grandes manœuvres ont sérieusement commencé pour permettre une issue négociée de la crise afghane. Une délégation de la HPC (Haut Conseil pour la paix), créée l'année dernière par le président afghan, Hamid Karzaï, s'est rendu au Pakistan pour entamer les pourparlers avec les talibans. Islamabad, investi du rôle central, se revendique du «rôle légitime» joué dans la réconciliation inter-afghane. Si pour le chef adjoint de la HPC, Ataullah Ludin, «le début» d'un processus de négociation peut aider à  trouver une  «solution commune», les multiples signaux lancés par le commandement en exil des talibans ont conforté les chances d'un règlement pacifique du conflit afghan.


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