Dans le centre de désintoxication Wadan, le plus jeune drogué doit avoir 3 ans à peine, le plus âgé peut-être 12. Ils réapprennent à vivre, après des années d'addiction, problème croissant en Afghanistan. Après 45 jours passés dans ce centre, qui accueille 25 bambins et 35 femmes, souvent leurs mères, ils sont comme transfigurés. Normaux. Un traitement médicamenteux léger, pour les moins atteints, exceptionnellement une hydrothérapie (douches froides en cas de manque) pour les cas les plus lourds. La petite Marwa de 10 ans en est ressortie transformée. «Je prends des pilules pour dormir depuis que je suis bébé. Avant j'étais fatiguée. Je somnolais. J'avais mal à la tête. Mes copains se moquaient de moi. Ils m'appelaient «l'endormie», raconte-t-elle doucement. Brikna, 7 ans, a, elle aussi, ingéré pendant des années des «pilules pour dormir», soit des somnifères mélangés à du lait ou, plus généralement, un bouillon à base d'opium, très consommé dans sa province du Nangarhar, selon l'administrateur du centre. «Ma maman était malade, alors elle me faisait prendre des pilules» pour être tranquille, explique-t-elle ingénument. «Ici, dans les zones rurales, on donne de la drogue aux enfants pour des maux d'estomac, des grippes....», regrette cet administrateur.
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Posté Le : 11/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com