Algérie

Afghanistan Le mardi noir taliban


Bilan - Près de 50 personnes sont décédées hier lors d'attentats survenus dans trois provinces différentes d'Afghanistan, faisant de cette journée, l'une des plus sanglantes de l'année 2012 dans le pays.
Ainsi, les frappes ont touché les provinces de Nimroz (sud-ouest), Kunduz (nord) et le Badakhshan (nord-est). Dans les deux premiers cas, des marchés ont été ciblés, causant un maximum de victimes. Le bilan est terrible à Nimroz, territoire habituellement calme, à l'exception d'une tuerie, peut-être annonciatrice, le 11 août, quand un policier avait retourné son arme contre 11 de ses collègues. Au moins 31 personnes ont péri dans la capitale provinciale Zaranj, selon le gouverneur, et une centaine ont été blessées. Trois kamikazes s'y sont fait exploser "près d'un bazar où beaucoup de gens s'étaient rassemblés pour faire des courses avant l'Aïd-el-Fitr", les fêtes de fin du ramadan, qui se termine en fin de semaine.
Les assaillants faisaient partie d'un groupe de onze insurgés, dont deux avaient été abattus dans la nuit de lundi à mardi, trois avaient été arrêtés le matin et trois autres avaient été tués dans la journée. Dans la province de Kunduz, l'une des plus violentes du nord du pays, au moins neuf personnes ont été tuées et 36 blessées, selon Lal Ahmadzaï, porte-parole de la police de ce territoire, quand une bombe, fixée à une moto, a été actionnée à distance dans un marché. D'après le porte-parole provincial, dix civils ont péri et 30 autres ont été blessés dans l'incident survenu dans le district d'Achi, frontalier avec le Tadjikistan.
Un gouverneur de district a également été assassiné lors d'une embuscade dans le Badakhshan (nord-est), en compagnie de trois gardes et d'un policier, a-t-on appris auprès de Abdul Maroof Rasekh, porte-parole de cette province montagneuse et plutôt calme. «Les attaques contre des musulmans alors qu'ils jeûnent est un signe d'inimitié contre l'islam», a commenté le président Hamid Karzaï, qui a condamné cet attentat «dans les termes les plus forts».
Si le bilan ne prend en compte que les seuls civils, la journée d'hier est la journée la plus dévastatrice depuis le 6 décembre 2011, quand 84 personnes avaient été tuées lors d'attaques contre la communauté chiite à Kaboul et Mazar-i-Sharif.
Cette année là (2011), plus de 3.000 civiles sont morts dans ces violences, selon l'ONU, le plus lourd bilan en onze années de combats. Toujours d'après l'Unama, la mission des Nations unies en Afghanistan, plus de 13.000 civils afghans ont péri à cause de la guerre depuis 2007.
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