Affrontements en Mauritanie : 56 personnes arrêtées dont 13 étrangers

Le ministère affirme que les étrangers arrêtés «avaient pour mission d’encadrer les auteurs des actes de vandalisme et de destruction des biens des citoyens». Leur nationalité n’a pas été communiquée. «Deux voitures privées ont été incendiées, les vitres d’autres véhicules ont été saccagées», selon le ministère, qui juge que «ces actes de sabotage sont inadmissibles dans un Etat de droit». «N’eut été la vigilance des forces de sécurité, les dégâts auraient été plus importants : les violences ont failli atteindre les dépôts de gaz domestique et les stations-service», affirme le communiqué. «L’Etat entend vigoureusement protéger les biens des populations et faire face à tout ce qui est de nature à porter atteinte à la quiétude et la sécurité des citoyens», conclut-il. Des heurts ont opposé, jeudi à Nouakchott, la police et de jeunes Noirs qui exigent l’annulation d’un recensement en cours en Mauritanie qu’ils qualifient de «raciste» et «discriminatoire». Ces heurts sont intervenus deux jours après la mort, à Maghama (sud), d’un manifestant tué par balle lors de la dispersion par la gendarmerie d’une manifestation contre le recensement, à l’appel du mouvement «Touche pas à ma nationalité». Le mouvement de protestation contre ce recensement, lancé en mai, s’amplifie depuis dix jours et a fait au total une quinzaine de blessés dans des villes de la vallée du fleuve Sénégal (sud), selon des organisations de défense des droits de l’homme.