Affrontements à la frontière pakistanaise

L’Iran accuse Londres et Washington Deux policiers iraniens ont été tués et 4 autres ont été pris en otage lors d’un accrochage avec des rebelles à la frontière pakistanaise, alors que l’Iran accuse les Etats-Unis et la Grande-Bretagne de fomenter des troubles dans les régions frontalières pour affaiblir le pouvoir central. «Les rebelles qui circulaient à bord de deux voitures se sont enfuis après l’affrontement vers le Pakistan», a déclaré le chef de la police. Il a dénoncé le «manque de coopération du Pakistan pour lutter contre les rebelles» le qualifiant de «position inacceptable». L’agence Mehr avait rapporté un peu plus tôt qu’un groupe «terroriste» avait tenté de s’infiltrer en Iran mardi matin depuis le Pakistan mais avait été repoussé. «Les actions terroristes sont coordonnées de l’autre côté de nos frontières orientales et nous sommes vulnérables», a déclaré le ministre iranien de l’Intérieur, Mostapha Pour-Mohammadi, qui a ajouté que l’Iran allait tripler d’ici deux ans le nombre de ses gardes-frontières qui atteindront les 40.000 hommes. Le 14 février dernier, une voiture piégée avait explosé au passage d’un bus transportant des membres du corps d’élite des Gardiens de la révolution, faisant 11 morts et 31 blessés dans la ville de Zahedan, chef-lieu de la province de Sistan-Balouchistan. L’Iran a accusé le groupe extrémiste sunnite, Joundallah, proche d’Al-Qaïda, d’être à l’origine de cette attaque. L’Iran accuse les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d’aider les rebelles dans les provinces frontalières au Sistan-Balouchistan, à la frontière pakistanaise (forte minorité sunnite), au Khouzistan à la frontière irakienne (minorité arabe sunnite), et dans les régions kurdes, le long de la frontière avec l’Irak. Toutes ces régions ont connu depuis un an et demi des affrontements armés et des attentats meurtriers. Depuis vendredi, de violents affrontements opposent l’armée et les Gardiens de la révolution aux rebelles kurdes du Pejak (parti séparatiste kurde iranien proche du Parti des rebelles kurdes de Turquie), affrontements qui ont fait plus d’une quarantaine de morts non loin de la frontière avec la Turquie et l’Irak. Quatorze militaires iraniens sont morts vendredi dans le crash de leur hélicoptère lors des opérations menées contre les rebelles.