Algérie

Affrontements à Constantine 3



Affrontements à Constantine 3
L'université Rabah Bitat (Constantine 3) a connu une journée mouvementée, hier, quand vers midi de nouveaux affrontements sont survenus entre étudiants et chauffeurs clandestins, connus sous le nom de «fraudeurs», stationnés devant le portail de l'établissement, faisant quatre blessés parmi les étudiants.Selon des témoignages recueillis auprès de témoins, tout a commencé quand les étudiants de l'ENS, en grève, ont organisé un mouvement de protestation devant la porte principale à l'intérieur de l'université Rabah Bitat. Ces derniers ont fait l'objet d'insultes en tout genre et de provocations indécentes de la part des fraudeurs, sans aucune raison.«Au début les étudiants n'ont pas voulu répondre aux provocations des intrus, mais les insultes ont pris de l'ampleur quand des fraudeurs se sont attaqués aux filles, c'est là que la poudrière a explosé», a témoigné Karim B., étudiant dans cette université et membre de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA). Et puis tout est allé très vite.L'accrochage était inévitable et la bagarre a éclaté entre les étudiants et les fraudeurs. «Les fraudeurs ont commencé par nous lancer des pierres, blessant quatre étudiants. Ils sont même entrés à l'intérieur de l'université, munis d'armes blanches, pour nous menacer. De quel droit se mêlent-ils de nos mouvements de protestation ou entrent-ils à l'établissement ' D'autant plus qu'ils exercent de manière illégale», a déclaré Karim B. Un autre étudiant ajoute : «Les agresseurs n'ont pris la fuite que lorsque tous les étudiants se sont rassemblés pour défendre leurs camarades. Nous avons été contraints de fermer la porte principale pour qu'ils ne reviennent pas.» Les étudiants en grève ont estimé qu'ils étaient abandonnés à leur sort.L'insécurité au sein de cette université devient inquiétante. Ils ont affirmé aussi que seuls les éléments de la Protection civile sont intervenus pour évacuer les blessés, contrairement aux autres corps sécuritaires qui ont brillé par leur absence.Les étudiants de l'université Rabah Bitat exigent encore une fois que ces fraudeurs, qui profitent du déficit de transport pour imposer leur diktat, soient chassés définitivement des lieux. Ils interpellent de nouveau les autorités de la wilaya afin d'intervenir fermement pour éviter le pire.Pour rappel, un incident provoqué en novembre dernier par un agent de sécurité qui avait fait appel à ses amis fraudeurs, suite à une altercation avec des étudiants, a failli causer l'irréparable, n'était l'intervention des services de la Gendarmerie nationale. Malgré cela, les fraudeurs, qui exercent illégalement au vu et au su de tout le monde, sont revenus sur les lieux pour y exercer comme en terrain conquis, en toute impunité. La situation s'aggrave de jour en jour et le pire est à craindre.


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