L'affluence de familles en quête d'un moment d'évasion qu'a connue
vendredi et hier le littoral Ouest a battu tous les records. Fuyant
vraisemblablement la pollution et la morosité de la grande ville, un nombre
considérable de familles a convergé vers les localités côtières, situées sur le
territoire de la daïra de Aïn El-Turck.
Le soleil, qui est apparu après les derniers jours de froid et d'averses, a
constitué le principal argument de cet important afflux. Des bouchons monstres
ont constitué l'essentiel de l'ambiance, au cours de ce week-end ensoleillé, sur
l'ensemble des routes du littoral Ouest, où pratiquement tous les numéros
d'immatriculation du pays ont été relevés. La ruée a commencé à se manifester
dès le début de l'après-midi du vendredi. La gendarmerie nationale et la police
ont déployé un dispositif de sécurité exceptionnel pour réguler la circulation
et parer à toute fâcheuse éventualité. Klaxons rageurs et altercations entre
automobilistes excédés par les embouteillages ont malheureusement constitué
l'essentiel de l'ambiance sur les différentes routes situées sur le territoire
de cette daïra.
Toujours est-il que c'est dans une ambiance conviviale que des familles
se sont installées sur les espaces verts, essaimés non loin des bordures de la
route reliant le petit village La
Madrague et le complexe Les Andalouses, qui a été pris
d'assaut dès le début de l'après-midi. Les plages de ce complexe où les
parasols des concessionnaires ont été installés pour exploiter cette aubaine, ont
grouillé de monde. «Cet engouement explique l'absence ou le peu de lieux de
détente et d'aires de jeux pour enfants à Oran notamment dans les cités
périphériques», a commenté un jeune étudiant demeurant à la cité Usto. Certaines familles ont profité de cette journée
ensoleillée en s'installant sur le sable loin du brouhaha, jusqu'à l'apparition
de l'étoile du berger, signe précurseur de la tombée de la nuit. D'autres
encore qui demeurent dans cette daïra et dont les habitations sont situées pied
dans l'eau, ont improvisé à la tombée du soir des barbecues sur le sable. Pour cette
circonstance, ces familles riveraines s'invitent mutuellement à partager leurs
tables.
Cette bonne ambiance est rehaussée par le cri des mouettes, dont les
pattes viennent raser les vagues ou encore les hurlements de joie poussés par
les mordus de la pêche à la ligne, quand un poisson mord à leur hameçon, qui ont profité à leur manière de ce week-end. «En été, il m'est
quasiment impossible de m'adonner à ce loisir. A cette époque de l'année, il y
a moins de monde donc moins de bruit et plus de chance pour que le poisson
morde à l'appât», a expliqué, tout en guettant son bouchon, un quinquagénaire
en équilibre sur un rocher à un pas du rivage. «Nous avons de la chance, nous
autres riverains, de faire perdurer les joies de la mer», a résumé en substance
notre interlocuteur.
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Posté Le : 19/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis
Source : www.lequotidien-oran.com