Affichage sauvage et difficile nettoyage

Au moment où les nouveaux députés sont installés au palais Zighoud-Youcef, c'est certainement bien pénible pour ce candidat malheureux de Tipasa qui vient d'être condamné à une amende de 75 millions de centimes pour avoir peint les murs de la ville appelant les électeurs à lui accorder leur voix.
Voilà donc un premier signe encourageant pour cette Assemblée mais on espère que cet exemple sera exploité par d'autres communes dans différentes villes du pays. Notamment à Constantine où des candidats affiliés à des partis politiques comme le FLN et le RND ont eux aussi mené une sauvage campagne d'affichage des portraits de leurs candidats sinon et paradoxalement des secrétaires généraux de leur parti. En effet, la quasi-totalité des surfaces murales sur les grandes artères ou les places publiques ont été couvertes par ces affiches. Même sur la devanture de la grande poste située au centre-ville, place du 1er-Novembre, le portrait du candidat tête de liste du RND n'a laissé aucun espace vide. Il faut donc trouver rapidement les moyens de nettoyer la ville qui a donc été sauvagement agressée par les partis politiques qui se veulent conducteurs d'espoirs et de renouveau. Malheureusement, les services concernés de l'APC ont déjà fait part de leur incapacité de répondre à cette exigence arguant un manque de moyens humains et financiers. Il est alors souhaitable que le wali intervienne sur ce fameux volet de moyens financiers dans la mesure où des budgets faramineux sont engagés dans des actions qui ne figurent que sur des communiqués sans jamais connaître de concrétisation. L'intervention souhaitable du premier responsable de la wilaya viserait à protéger les deniers publics dont le gaspillage suscite la suspicion de beaucoup de citoyens et elle doit logiquement porter sur une pénalisation des partis politiques coupables qui doivent, d'une façon ou d'une autre, contribuer à redonner aux quartiers de la ville leur visage convenable. Pourquoi ce qui a été décidé à Tipasa ne le serait-il pas à Constantine. La plupart des quartiers sont défigurés par des travaux qui durent depuis plus d'un an et les voilà en sus sous l'effet d'un incivisme scandaleux de la part des institutions officielles. La situation a amené des habitants à braver des dangers certains qui montent sur des échelles, des escabeaux ou des caisses en bois pour essayer d'enlever ces affiches. Ces citoyens se savent sans mairie comme en témoigne leur environnement. Des voies de circulation en déplorable état, des bacs à ordures qui débordent et, la nuit une obscurité angoissante.