Affaissement, glissement, absence de signalisation et d'éclairage...

Constat ? Le projet du siècle n'est pas aussi parfait qu'il aurait dû l'être. Loin s'en faut.Le constat des imperfections a été dressé à maintes reprises. Et c'est une réalité que l'on ne peut nier. Les usagers, particulièrement du tronçon est (Alger-Bouira) passant par Meftah dans la wilaya de Blida et Hamadi dans la wilaya de Boumerdès vivent un cauchemar au quotidien. L'exemple le plus édifiant, nous l'avons vécu au courant de cette semaine non loin de Bentalha en allant vers Boumerdès. Faisant face à la cimenterie de Meftah, de l'autre côté, un tronçon long d'environ 4 kilomètres est en travaux «en raison d'affaissement de terrain» depuis près de six mois. Sur la voie venant de Boumerdès, la chaussée a du être rétrécie, avec pour conséquence des bouchons interminables. «On fait avec. On prend notre mal en patience en attendant le retour à la normale. Ce sont là, les conséquences d'un projet réalisé à la va-vite», a déploré un automobiliste rencontré sur place. Ce dernier a affirmé en outre que le véritable calvaire est vécu durant les heures de pointe et surtout les week-ends et les jours fériés. «Je me souviens d'avoir effectué le tronçon en question en deux heures de temps en décembre dernier», a-t-il ajouté. Une bonne partie de l'axe Bouira-Lakhdaria se trouve également dans un état de dégradation avancée à cause, encore une fois, d'affaissement et de glissement de terrain, notamment au niveau du viaduc Oued Rekham, le tunnel Aïn Chriki, la descente de Djabahia en passant par Kadiria jusqu'à Lakhdaria. La distance est de 33 km. Jamais une autoroute construite à prix d'or n'a connu autant d'imperfections et de malfaçons. Nos confrères ont rapporté que la conduite de nuit sur l'autoroute, entre Bouira et Sétif (230 km), est devenue à hauts risques pour les automobilistes en «raison de l'absence de signalisation routière et le manque d'éclairage». «La peinture délimitant les voies de circulation a quasiment disparu. Les réflecteurs sur les glissières de sécurité servant à délimiter la chaussée sont inexistants et les panneaux indiquant les changements de direction sont rares et difficiles à lire», a-t-on précisé. Rappelons aussi qu'un véhicule a pris feu à l'intérieur de l'un des deux tunnels de l'autoroute Est-Ouest qui traverse le mont Bouzegza en fin d'après-midi de ce mercredi 12 juin 2013 dans la commune de Bouderbala, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bouira. Il avait été constaté lors de cet incendie que les extracteurs de fumée censés aérer le tunnel d'une longueur dépassant les 1 750 ml, n'ont pas fonctionné pour des raisons que l'on ignore. Ainsi, les automobilistes empruntant ce tronçon de nuit, sont contraints de le faire, avec les phares allumés. Ce qui n'est pas sans causer d'énormes gênes aux automobilistes venant en sens inverse. Très bien accueillie par les automobilistes, tant vantée et applaudie par les responsables, l'autoroute Est-Ouest devient, au fil des jours, un véritable coupe-gorge. Du côté Est et Ouest, le constat est souvent le même?: des parties entières nécessitent des travaux de réfection comme ce fut le cas au niveau du tronçon reliant Sidi Bel Abbes à Tlemcen en raison d'un problème d'érosion survenu récemment.