La bretelle en question qui mène directement au port d'Oran, a été fortement endommagée. En s'affaissant, elle a atteint plus de 10 m de profondeur sur 20 m de longueur, c'est dire l'ampleur du sinistre.Dépêchés sur les lieux, les responsables de la direction des travaux publics, très évasifs, ont expliqué, hier matin, que cet incident a eu lieu suite aux travaux de réalisation d'une station de relevage. L'aménagement de cette station entre dans le cadre de la convention de Barcelone sur la protection du milieu marin, ratifiée par l'Algérie, qui stipule l'interdiction pure et simple du rejet des eaux usées à la mer. A titre informatif, ces travaux sont menés par la société espagnole Ecisa, celle-là même qui prend en charge, non loin, la construction de l'ensemble immobilier de Cherif Athman.Toutefois, une source bien au fait du dossier nous explique que l'aménagement de cette station de relevage consiste à creuser en profondeur pour aller jusqu'à la galerie dite Cueva d'El Agua pour capter ses eaux et les refouler vers le Sud en direction de la rue Froment Coste. «A la base, nous explique-t-on plus clairement, il y a une galerie profonde de plus de 30 m qui passe par le site où il y a eu le sinistre. Elle prend naissance à Petit Lac et va se jeter dans la mer au lieu-dit Cova Lawa.Cette galerie capte les eaux usées d'une grande partie de la ville d'Oran (Seddikia, Gambetta, Bel Air, Miramar, etc.). On doit réaliser une station de pompage et une conduite pour faire monter les eaux jusqu'à un point où elles pourront être acheminées vers la station d'épuration d'El Kerma. Ce point est la ligne de crête située sur la rue Fromoncost». Cette même source note que ce projet est capital pour la ville d'Oran. «Zéro rejet d'eaux usées dans la mer, ce ne sont pas toutes les villes du monde qui peuvent se targuer de cela !» Mais, en langage technique, «la station de relevage doit être située au dessus du tracé de la galerie et près de l'exutoire de la mer pour capter tout le débit des eaux usées». De ce fait, «on aura beau chercher sur Oran, ce site était le seul endroit possible pour mener à bien ces travaux».En gros, nous fait-on savoir, «le site est justifié mais fragile». Aussi, il aurait fallu une étude géotechnique poussée et un confortement conséquent du lieu pour éviter ce genre d'incident. Etait-ce le cas ' La question reste posée et seul le bureau d'études chargé d'enquêter sur les raisons du sinistre peut apporter des éléments de réponse. Les responsables de la DTP ont quant à eux précisé que les ouvrages d'art alentour ne risquent pas d'incident similaire. Cette bretelle, très utilisée par les automobilistes, est donc fermée à la circulation, ce qui provoque des embouteillages dans cette partie de la ville. Pour y remédier, la DTP annonce l'aménagement de déviations pour décongestionner la circulation, en attendant la remise en état de la bretelle endommagée.
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Posté Le : 04/08/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Akram El Kebir
Source : www.elwatan.com