Affaires religieuses Les mosquées manquent d'effectifs

Le ministère des Affaires religieuses est en quête d?un personnel religieux spécifique dans le but d?une maîtrise parfaite de la gestion des mosquées. Le ministère veut lever toute équivoque sur le rôle de ces lieux de culte et leur implication dans le recrutement de kamikazes et terroristes.C?est par le recrutement d?un personnel spécialisé que le département de Ghlamallah compte redonner aux mosquées leur vocation première.Cependant, face à ce besoin accru en matière d?encadrement, le ministère s?est retrouvé devant un vrai dilemme. Un important déficit en ressources humaines est actuellement enregistré. En tout, le ministère dispose de 22.000 employés permanents tous grades confondus et selon les estimations faites, le nombre de postes vacants et à pourvoir est de 75.000, si l?on compte, explique le conseiller à l?information au ministère, M. Tamine, un minimum de 5 agents par mosquée. Actuellement, 15.000 mosquées sont opérationnelles et 3.600 autres sont en projet.Comment combler ce déficit ? Aucune solution n?est préconisée pour l?instant au niveau du ministère. Une réflexion est engagée sur la question. Tout ce dont dispose le département de Ghlamallah, ce sont les 500 postes budgétaires attribués chaque année par le ministère des Finances sur instruction du président de la République. «Un quota très insuffisant pour combler le déficit. Mais le ministère est conscient de la situation actuelle du pays et des moyens disponibles», commente le représentant du ministère. Comment se fait le recrutement pour ces postes ? Le même responsable assure que l?opération se déroulera en toute transparence après un concours national dont l?annonce sera publiée dans six journaux, trois en langue française et trois en langue arabe, sous le contrôle des membres de la direction générale au niveau du ministère.Pour donner un aperçu sur les besoins en matière d?encadrement, le conseiller du ministre présente une situation détaillée. Pour le poste d?imam de mosquée, le ministère en compte 12, alors qu?il est prévu un minimum d?un imam par wilaya. Pour le poste d?inspecteur d?enseignement coranique, le ministère dispose de 34 inspecteurs. Il en faut en réalité un par daïra et même par commune. Agent wakf, 36 postes sont pourvus. Le besoin est d?un agent par wilaya. Concernant le guide religieux féminin, 188 femmes activent actuellement au niveau des mosquées. Mais vu les besoins exprimés, le ministère doit recruter normalement un guide par mosquée. Imam instituteur, l?on en compte 4.277, alors qu?il en faut un par mosquée également.Le ministère dispose de 7.394 enseignants coraniques, alors que la norme est de un enseignant par mosquée. Le nombre d?agents d?entretien existants est de 4.552. Il en faut 15.000 pour combler le déficit. Pour l?inspecteur de l?enseignement et de la formation, le ministère dispose de 105 postes et doit recruter 1.541 autres. Imam professeur, 928 sont en activité. Le besoin est de un professeur par mosquée. Imam instituteur spécialisé dans la lecture, il existe 73. Ils seront recrutés en fonction des besoins. Pour les muezzins, 2.669 sont en activité. Il en faut 15.000. Ces chiffres communiqués démontrent clairement, explique notre interlocuteur, que le personnel encadrant est largement insuffisant.