Algérie

Affairement à Oran pour une meilleure hygiène



La question du choléra, de sa transmission et de sa propagation s'est imposée dans cette nouvelle rentrée scolaire 2018-2019 à Oran, même si la capitale de l'Ouest, n'a pas enregistré de cas positif jusqu'ici. Et pour cause, les responsables de la Direction de l'éducation, les communes en charge des établissements du primaire, ont été destinataires de notes émanant de la wilaya, avec un suivi par la Direction de la santé, portant sur les travaux à effectuer notamment au niveau des sanitaires, des réseaux d'évacuation et le contrôle des réservoirs d'eau, des inspections ayant révélé l'état catastrophique de certains établissements, notamment, du cycle primaire.Dans ce contexte, il a encore été recommandé aux chefs d'établissement de mettre à la disposition des élèves, tous paliers confondus, des flacons de savon liquide pour se laver les mains. La Société de distribution et de gestion de l'eau à Oran (Seor), a aussi été mise à contribution pour le contrôle des réservoirs se trouvant dans certains établissements. De son côté, la DSP a recommandé aux bureaux d'hygiène communaux de chlorer les dits réservoirs qui ont souvent posé problème en raison de leur manque d'entretien. Quant au premier cours de santé scolaire, là encore, il mettra en avant la question de l'hygiène corporelle, des mains porteuses de germes lorsqu'elles ne sont pas lavées au sortir des sanitaires et avant chaque repas, avons-nous encore appris.
Une occasion pour les 160 médecins de santé scolaire et les 145 paramédicaux de donner des cours de sensibilisation sur les causes de l'apparition du choléra. Autant de recommandations qui, finalement, ne sont que les règles de base de l'hygiène et d'une vie saine mais qui, à l'évidence, ont disparu des comportements au quotidien et de la gestion des institutions publiques. Dès lors, c'est un véritable branle-bas de combat qui ressort de cette rentrée scolaire avec pour objectif d'accueillir, de prévenir et de prémunir de tout risque d'épidémie les quelque 355 000 élèves attendus dont 181 350 pour le cycle primaire. Pour autant les parents d'élèves étaient, dès l'année passée, confrontés à cette situation de dégradation de l'hygiène dans le secteur de l'éducation. Des mères avaient souligné, dans le cas de certaines écoles primaires et collèges, que leurs enfants devaient "se retenir toute la journée car les sanitaires étaient souvent répugnants, bouchés et la plupart sans porte". Plus grave, l'impact de l'austérité et de la réduction des dépenses de la Fonction publique et des communes avait conduit, l'an dernier, au non-renouvellement des postes de femmes de ménage et autres agents d'entretien. Des associations de parents d'élèves, contraints de pallier ces défaillances, ont cotisé pour payer une femme de ménage ou acheter des produits d'entretien pour les écoles où leurs enfants étaient scolarisés.
D. LOUKIL


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