Le collectif de défense de Mohamed Tadjadit et ses amis, sous mandat de dépôt depuis une semaine, dénonce une amplification du dossier par le procureur général près la Cour d'Alger et des médias.Intervenant lors d'une conférence de presse, animée aujourd'hui à Alger, les avocats Abdallah Heboul, Yamina Allili et Nassima Rezazgui, évoquent une volonté de ternir l'image des activistes en question, en leur collant des accusations en lien avec la délinquance. « Le Procureur général a affirmé que les prévenus étaient des repris de justice. C'est très grave, car les Mohamed Tadjadit et ses amis ont fait auparavant de la prison non pas pour des faits de délinquance, mais pour avoir participé au Hirak populaire. Ce sont des condamnés politiques », déplore Abdallah Heboul. Pour ce dernier, la simultanéité de la conférence de presse du procureur général et de la présentation de ces jeunes devant le juge d'instruction n'était pas innocente. « Il y a comme une volonté de peser sur le dossier. C'est un précédent grave », dénonce-t-il, apportant au passage un démenti concernant les allégations de certaines chaînes de télévision privée qui ont accusé ces jeunes activistes de « déviation sexuelle » et « d'ouverture d'un lieu de débauche ».
« Ces accusations ne figurent ni dans le dossier de la justice ni dans le PV de la police », soulignent encore les avocats, qui ont rappelé que les mis en cause sont poursuivi pour « participation et création d'une association de malfaiteur » et six autres chefs d'accusation.
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Posté Le : 13/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M M
Source : www.elwatan.com