Le procès en appel de l'affaire STH-Sonatrach, prévu hier devant la cour
d'Oran, a été reporté au 15 décembre prochain.
Le président a accédé à la
demande des avocats de la défense qui souhaitaient le renvoi de l'audience en
raison, d'une part, de la défaillance d'un de leurs confrères (lequel n'a pu
être disponible du fait de son engagement, le même jour, dans une affaire au
niveau de la cour d'Alger, d'après ses collègues) et, de l'autre, pour réclamer
la présence des experts à l'audience. Théoriquement, en réclamant la présence
au cours des débats du collège des trois experts en finances, auxquels le juge
d'instruction avait fait appel pour l'aider à assimiler les aspects technique
et financier du dossier, les avocats des prévenus s'attachaient à cette
démarche dans une logique d'apporter des éclairages « contradictoires » sur cet
élément-clé de l'affaire. Ce dernier, considéré par la défense comme étant le
socle même de l'accusation, si l'on parvient donc à « démolir » cet élément
technique en jetant le discrédit sur le rapport de la contre-expertise, c'est
toute l'accusation qui s'en retrouvera fragilisée.
Tel est, du moins, le fond de jeu
de la défense. Le procès prévu fait suite aux appels interjetés par les
prévenus contre le jugement rendu par la juridiction du premier degré, le
tribunal d'Arzew, le 20 septembre dernier. Estimant avoir été condamnés à tort,
pour les uns, ou sévèrement punis, pour les autres, les mis en cause ont saisi
la cour afin d'annuler ces décisions ou les faire réformer. Parmi les
appelants, l'ex-P-DG de la société de gestion et d'exploitation des terminaux
marins à hydrocarbures (STH) et l'ex-directeur technique STH-port d'Arzew, qui
avaient écopé de huit ans d'emprisonnement, soit la peine requise par le
parquet. Il y a lieu de rappeler que les autres accusés, à savoir
l'ex-directeur régional, l'ex-directeur de l'administration générale et en même
temps ex-DG adjoint et un ex-cadre du département juridique de cette société
avaient été condamnés en première instance respectivement à 7, 6 et 5 ans de
prison ferme. Le tribunal correctionnel avait assorti ces peines d'amendes
allant de 500.000 à un million de dinars.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com